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Conseil des ministres : Le gouvernement dissout l’Arcep et révise la carte universitaire du Bénin
Publié le jeudi 28 juillet 2016  |  Matin libre
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Armoiries du Bénin




Le Bénin disposera désormais de 4 universités nationales. Il s’agit de deux grandes universités de pluri thématiques, à savoir : l’université d’Abomey-Calavi et l’université de Parakou et de deux grandes universités thématiques à savoir l’université des sciences, technologiques, ingénierie et mathématique d’Abomey et l’université nationale d’agriculture de Porto-Novo. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres dans un souci de rationalisation et de dynamisation du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En effet, au cours de la séance, le Conseil a procédé à l’étude d’un projet de restructuration de la carte universitaire. Il en ressort que le Bénin dispose à ce jour, de 7 universités publiques et de 22 centres universitaires répartis sur toute l’étendue du territoire. Mais des difficultés subsistent au niveau de ce secteur. Il s’agit de l’insuffisance d’enseignants, qualifiés pour encadrer les nouveaux centres et de l’insuffisance d’infrastructures d’accueil et de matériel didactique. Cette dispersion des centres universitaires, a un coût majeur pour le développement, la baisse de la qualité de l’enseignement et de la réputation du système éducatif béninois. La dispersion empêche aussi le brassage interrégional, avec l’inexistence des liens de solidarité nationale. Ce qui justifie donc un resserrement de la carte universitaire du pays.

La dissolution de l’Arcep

Le conseil des ministres a prononcé la dissolution de l’Autorité régulation des communications électroniques et de la poste, suite à des irrégularités constatées au niveau du mode de nomination et de la gestion de l’Arcep, révélés par le rapport d’audit du Bureau d’analyse et d’investigation de la présidée de la république. Le rapport fait état de deux décrets de nomination pris en septembre 2014, et un troisième décret de nomination en décembre 2015, sans respecter la disposition de la loi du 09 juillet 2014 relative aux communications électroniques et à la poste et fixant les modalités de nomination des membres de l’Arcep, notamment le profil et les modalités d’appel à candidature. Le rapport révèle également que les 9 neufs membres du conseil de régulation n’ont pas été nommés conformément aux textes législatifs et réglementaires en la matière. Concernant les rémunérations des membres du conseil de régulation et du secrétaire exécutif de l’Arcep, la session d’audit a constaté qu’elles sont constituées de multiples primes qui ont été fixées par le conseil de régulation lui-même, et non par un acte réglementaire, ce qui constitue une faute grave. Par ailleurs, l’audit des missions et voyages à l’intérieur du pays fait état de dépenses non conformes, du non-respect du barème des missions et le défaut de production systématique de rapports, touteschoses constituant par ailleurs des fautes graves. Ainsi, après avoir pris connaissance des premières conclusions du rapport d’audit, Le conseil a pris un décret abrogeant les trois décrets de nomination des membres de l’Arcep, et instruit le ministre de l’économie numérique et de la communication en relation avec le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence, à l’effet d’engager la procédure de nomination des membres de l’Arcep, conformément aux textes en vigueur.

Thomas AZANMASSO
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