La restructuration de la carte universitaire publique de notre pays est désormais chose effective. A la faveur du Conseil des ministres du mercredi 27 juillet, le gouvernement a décidé de mettre fin à la régionalisation de l’enseignement supérieur et à la suppression des anciens centres universitaires.
Les 7 universités publiques et 22 centres universitaires dont dispose actuellement le Bénin seront réorganisés et regroupés autour de quatre grandes nouvelles universités : Deux grandes universités plurithématiques à savoir l’Université d’Abomey-Calavi et l’Université de Parakou. Puis, deux grandes universités thématiques à savoir l’Université des Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques d’Abomey et l’Université nationale d’Agriculture de Porto Novo. Ainsi en a décidé le gouvernement à la suite d’une communication soumise au Conseil par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Laquelle communication appelait à une rationalisation et à une dynamisation du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. A l’issue de l’examen de cette communication, indique le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki au cours de son point de presse, « le Conseil des ministres a décidé de mettre fin à la régionalisation de l’enseignement supérieur et exprime par la même occasion, la ferme volonté d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des étudiants, de renforcer toutes les infrastructures».
La situation actuelle dans le secteur, tel que présenté par lui, renseigne que le Bénin dispose de 7 universités publiques et de 22 centres universitaires répartis sur toute l’étendue du territoire national. Lesquels font face à des difficultés dont, entre autres, l’insuffisance d’enseignants qualifiés pour encadrer les nouveaux centres et l’insuffisance d’infrastructures d’accueil et de matériels didactiques. Aussi, cette dispersion des centres universitaires a un coût majeur pour le développement avec à la clé, la baisse de la qualité de l’enseignement et de la réputation de notre système éducatif, regrette le ministre d’Etat. Cette dispersion, de son point de vue, empêche aussi le brassage interrégional de la population estudiantine et distant les liens de solidarité nationale. Pis, la situation actuelle dans le secteur pose le problème de la qualité de la dépense publique dans un contexte de sous équipement des universités publiques. Autant de choses qui ont amené les membres de l’Exécutif à souligner «l’impérieuse nécessité de relever les défis relatifs à la gestion des flux, à la qualité de l’enseignement, à la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation et à l’employabilité des diplômés». Pour soutenir la mise en œuvre de la nouvelle carte universitaire, le Conseil des ministres a décidé, fait savoir le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki, de mettre en place un programme spécial de financement du développement de l’enseignement supérieur dans le budget 2017.
Josué F. MEHOUENOU