En 2011, Emile Zinsou était intervenu pour tenter de régler la crise politique qui bloquait l’élection présidentielle dans son pays. A l’époque, il s’était confié à Rfi sur les démarches en cours. Lisez plutôt l’une des dernières interviews de l’illustre disparu sur l’actualité politique béninoise.
Rfi : Qu’en pense Emile Derlin Zinsou, initiateur du projet d’accord politique ?
Emile Derlin Zinsou : Le projet n’est pas mort-né. Il y a un préalable important, c’est que les dépu-tés votent une loi supplétive pour que l’on puisse agir. Cette loi n’est pas encore votée, mais on a bon espoir qu’elle le sera ce soir ou demain. A partir de là, les organismes chargés d’organiser les élections, se réuniront pour voir dans quelle mesure ils pourront modifier leur organisation, pour que ça puisse tenir dans les dates constitutionnelles.
Rfi : Comment enregistrer des centaines de milliers d’électeurs dans un temps aussi court ?
Emile Derlin Zinsou : Il est clair qu’ils le seront pas tous. Mais ce qu’on aura pu faire, ce sera toujours ça de fait. Moi, je ne rentre pas dans les considérations politiques. Je souhaite simplement que les élections se passent dans la paix, dans mon pays. C’est tout. Alors, c’est pour cela que nous travaillons. Si on y arrive, ce sera ça de gagner.
Rfi : Tout est question de volonté politique aujourd’hui ?
Emile Derlin Zinsou : De bonne volonté… De volonté qu’ils fassent vite.
Rfi : Les élections, c’est dimanche. Le temps presse !
Emile Derlin Zinsou : Si la loi passe… Si on arrive à faire les modifications, ce ne sera pas dimanche. C’est clair ! Mai dans l’état actuel des choses c’est encore dimanche.