Les députés-Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont organisé une retraite politique à Grand-Popo pour apprécier les actions du Gouvernement du Président Patrice Talon sans pouvoir dire leur position réelle sur l’échiquier politique national. Cet état de choses montre que l’ex-majorité présidentielle est entre la vie et la mort.
Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) refusent pour le moment de mourir à l’instar de l’Union pour le Bénin (Ufb) et d’autres formations politiques disparues après avoir perdu le Pouvoir d’Etat. L’ex-majorité présidentielle tente pour l’heure de déjouer les pronostics. Pour une première fois après leur échec à la dernière élection présidentielle, les députés-Fcbe se sont retrouvés à Grand-Popo pour se prononcer sur les questions d’actualité socio-politique nationale. Cette rencontre de l’ex-majorité présidentielle est saluée dans l’opinion publique nationale. Un grand ensemble politique, de la taille des Forces cauris pour un Bénin émergent, ne peut ne pas se prononcer sur les questions d’actualité. Les députés-Fcbe peuvent mettre leurs expériences acquises en dix ans de gestion du Pouvoir d’Etat au service du Gouvernement actuel. La preuve est qu’ils ont juré de dénoncer les tares du régime en place et applaudir ses actions positives en faveur du peuple béninois. Ce faisant, ils s’inscrivent dans une opposition constructive face aux autorités actuelles du pays. Mais, l’ancienne mouvance présidentielle a-t-elle les moyens pour résister au Pouvoir actuel ? Difficile de le dire.
Pour avoir géré les affaires publiques pendant dix ans, les Fcbe peuvent disposer de moyens financiers pour mener leur politique. Là où le bât blesse est qu’il sera difficile à beaucoup d’entre eux de sortir de ses réserves personnelles pour financer les actions de la grande famille-Fcbe. Cela signifie que dans la durée, des problèmes de moyens financiers pourraient se poser à eux. Pourquoi ?
L’ancien Président de la République, Boni Yayi, est la personne la plus indiquée pour venir à leur secours, puisqu’il a été pendant longtemps le métronome de la mouvance durant ses deux mandats.
Apparemment, ce dernier semble tourner de plus en plus dos à la politique, car il n’y trouve plus ses intérêts en ce sens que constitutionnellement, il ne pourra plus rêver de revenir au Pouvoir. La preuve est que son ombre n’a pas plané sur le conclave de sa famille politique à Grand-Popo. A quoi sert de se lancer dans une entreprise sans lendemain ? Pour leur prochaine bataille, les Fcbe, non seulement pourraient avoir des difficultés financières, mais souffriraient de leadership charismatique. Pour s’en convaincre, les quelques députés de l’ex-mouvance présidentielle qui ont un certain charisme dans leurs régions respectives ont boudé les Forces cauris pour un Bénin émergent à la dernière élection présidentielle.
C’est le cas des députés Rachidi Gbadamassi, Nassirou Arifari Bako, Jean-Michel Abimbola et consorts. L’autre fait auquel les Fcbe auront du mal à résister est la recomposition de la classe politique. De l’Ufb sous feu Général Mathieu Kérékou et Fcbe sous le Président Boni Yayi, on assistera à coup sûr à une nouvelle coalition sous le régime du Nouveau départ. C’est dire qu’aux prochaines élections législatives, on aura d’autres schémas politiques qui s’imposeront aux Fcbe. Donc, la cassure ! Et, il sera facile aux ténors de l’ex-majorité présidentielle d’y échapper.