Le syndicat national des travailleurs de la justice (Syntra-Justice) était en Assemblée générale extraordinaire le vendredi 29 juillet 2016. Le secrétaire général Cakpo Kuassi Bessé et ses syndiqués se sont retrouvés à la salle de Conférence des tours administratives de Cotonou pour tenir cette rencontre statutaire afin de dire non à l’injustice qui règne dans la maison justice, mais aussi pour décider de l’observance d’une grève d’avertissement de 48 heures qui démarre ce mercredi 3 Août 2016.
A l’entame de leur AG, le Secrétaire général du Syntra justice Cakpo Kuassi Bessé a fait savoir que : <<...C’est la fin du délai de grâce accordé au gouvernement de la rupture. Si Talon n’a pas encore pris fonction, et bien il doit commencer par travailler. Nous avons joué ces dix dernières années, au syndicalisme de développement. Mais ce temps est fini. Aujourd’hui nous avions un problème dans la maison justice, et ce problème c’est Djogbénou. Djogbénou qui confond les travailleurs de la justice à ces étudiants d’amphi. Nous avons malheureusement un avocat comme ministre qui passe tout son temps à préparer l’après Talon.>> Dans des arguments dignes d’un réquisitoire, le SG/Syntra-justice déplore l’indifférence de leur ministre de tutelle par rapport à leurs problèmes (revendications). <<... C’est suffisamment grave qu’un ministre de la justice dise qu’il est venu pour améliorer les conditions de vie des magistrats. Pour lui, les autres corps du secteur de la justice n’existent plus. Lorsqu’il y a des primes qui ne sont pas satisfaites, il faut tout faire pour que tout le monde soit satisfait.>> martèle-t-il.
A entendre Cakpo Kuassi Bessé, cette Assemblée Générale se tient non seulement pour rendre compte des négociations actuelles avec le gouvernement à la base, mais aussi, pour décider de la stratégie qu’ils adopteront désormais pour avoir satisfaction. <<... Nous devons apprendre à nous battre et aller à l’école des lutteurs. Le chef de l’État doit comprendre que la plus grande partie du ministère de la justice est lésée. Aujourd’hui, le ministre de la justice ne sait pas où se trouve notre statut. Pour le ministre, à la justice, il n’y a que les magistrats et les greffiers. Le reste n’existe pas. C’est une injustice que nous devons dénoncer. Nous ne réclamons que la suspension de l’arrêté du ministre Djogbénou qui nous interdit de bénéficier de nos primes. Il faut dire que l’Assemblée générale de ce vendredi sera sanctionnée par une motion de grève d’avertissement de 48 heures pour compter du mercredi 3 Août 2016 à minuit pour prendre fin le jeudi 4 Août 2016 à 00 heure.>>
Par : Amir NABIL