Le Syndicat national des travailleurs de la Justice Syntra-Justice et le syndicat de l’ex ministère en charge des relations avec les institutions Syntra-Mcri observent, à partir de ce mercredi 3 août, un mouvement collectif de cessation de travail de 48 heures.
Les activités dans les différentes juridictions telles que les cours d’appels, tribunaux et au ministère de la justice tourneront, dans quelques heures, au ralenti. Et pour cause. Les travailleurs affilés au Syntra-Justice et au syntra-Mcri ne seront pas à leurs postes de travail à partir de demain mercredi. Les membres des deux organisations syndicales sont mécontents de la gestion de leur ministre de tutelle, Joseph Djogbénou. Les manifestants, bandeaux rouges à la tête avec des tam-tams et fanfares, ont scandé des slogans hostiles aux Gardes des sceaux dans les locaux de la tour administrative vendredi 29 juillet dernier. Ils réclament entre autres, l’adoption de l’avant-projet de décret portant statut particulier des personnels des services judicaires, la reprise avec l’implication des partenaires sociaux du décret portant attribution, organisations et fonctionnement (Aof) en ressortant dans la dénomination du nouveau ministère le volet relation avec les institutions, ou encore la réintégration dans l’organigramme du ministère des directions départementales. Pour ces travailleurs, la plus grande partie du personnel du ministère de la justice est lésée au détriment des magistrats et greffiers qui, selon eux, ont bénéficié assez d’avantages de la part de l’Exécutif en trois mois de gestion du pouvoir. A en croire le secrétaire général du Syntra-Justice, « les vieilles revendications telles que les primes impayées de 2015 sont restées insatisfaites et ne constituent pas la priorité du gouvernement. Nous n’allons pas attendre la fin du mandat unique pour monter au créneau », a souligné Kuassi Cakpo Bessé qui a annoncé des mouvements de débrayage les jours à venir au cas où le gouvernement ne prendrait pas la mesure de la situation. La titularisation des agents recrutés depuis 2011, la création d’une école judicaire, ainsi que la correction des nominations illégales sont les autres revendications évoquées lors de cette assemblée générale. Le Syntra-Justice et le Syntra-Mcri ont reçu pour la circonstance le soutien de Paul EssèIko, secrétaire général de la confédération des travailleurs du Bénin (Cstb).
Marcus Koudjènoumè