Cotonou (APA) - Le détournement de fonds dans la filière de véhicules d’occasion est aux manchettes d’une vingtaine de publications qui ce mercredi s’intéressent à la réaction de la Société d’exploitation du Guichet unique du Bénin (SEGUB) qui tente de rabattre le caquet au gouvernement qui brandit un rapport d’audit sulfureux sur ladite filière.
Matin Libre ouvre le bal en ces termes: «La Ségub livre sa part de vérité sur la polémique suscitée par l’audit de la filière des véhicules d’occasion». Sur la base d’un communiqué de presse rendu public, mardi, par la société, le journal salue cette sortie de la Segub qui permettra de connaître la vérité dans cette nébuleuse.
Dans ce communiqué, la Segub incriminée s’étonne que des articles de presse et autres éléments radiodiffusés mentionnent des conclusions faisant totalement fi des éléments incontestables, de la rigueur de ses actions et son intégrité dans l’exercice de la mission qui lui est assignée.
Pour Fraternité : «la Segub clarifie» et met en doute les accusations d’un audit auquel elle n’a pas eu accès, contrairement à la pratique en la matière.
«La Segub répond aux commentaires indélicats», lance
L’informateur. Se référant au même communiqué de presse, la publication fait savoir que la Segub rejette les commentaires qui mettent doute le système de détermination de la redevance collectée qui se traduit par un moins perçu de près de 1,6 milliard et un montant non expliqué à ce jour de 9 milliards.
Mieux, ajoute L’Indépendant, la Segub ne reconnaît guère le paiement irrégulier au profit de divers opérateurs par surévaluation de leurs prestations comme l’indique le gouvernement. Ce qui fait dire au journal que la Segub réagit et apporte des éclairages précis sur les dossiers évoqués.
Loin de toute polémique, La Nation, quotidien de service public, évoque les acquis du voyage de Patrice Talon à Abuja. La sécurité, l’énergie et les échanges commerciaux étaient au cœur du déplacement très attendu du chef de l’Etat béninois.
Expliquant les raisons de ce retard dans la programmation de ce voyage tant attendu, La Nation écrit : «pour diverses raisons inhérentes aux calendriers des présidents Muhammadu Buhari et Patrice Talon, ce dernier n’a pu honorer la tradition de ses prédécesseurs qui, une fois investis dans leurs fonctions, visitaient ce pays en premier pour des questions souvent d’ordre économique.»
«Patrice Talon était beaucoup plus attendu sur les questions économiques qui, d’ailleurs ont occupé une place de choix dans les discussions entre son homologue et lui », poursuit le journal de service public.
«Talon et Buhari se parlent enfin», soupire le Meilleur qui croit savoir que l’opinion publique espérait cette visite depuis trois mois, vu l’importance du marché Nigeria et sa position stratégique par rapport à notre pays.
Le journal salue néanmoins cette visite car souligne-t-il, le tête-à-tête Talon-Buhari a le mérite de renforcer les relations bilatérales entre le Bénin et son grand voisin de l’est.
DJ/cat