Dix agents de l’administration publique perdront sous peu leurs emplois et seront même poursuivis devant les juridictions. Ainsi en a décidé le gouvernement au cours du Conseil des ministres du mercredi 3 août, eu égard aux travaux d’une commission de vérification.
En sa session du mercredi 3 août, le Conseil des ministres a instruit le ministre de l’Economie et des Finances aux fins de mettre plus de ressources à la disposition de la Commission nationale de vérification de l’authenticité des diplômes des agents de l’Etat (civil et militaire) pour accélérer ses travaux. Ceci, pour extirper des rangs des travailleurs de l’administration publique, les détenteurs de faux diplômes qui émargent au budget de l’Etat. Cette décision fait suite à la présentation par le ministre en charge du Travail du bilan partiel des travaux de ladite commission, l’objectif étant de travailler à la moralisation de la vie publique, à l’amélioration de la gouvernance administrative et à la lutte contre l’impunité. Desdits travaux, il ressort que dix agents ont usé de faux diplômes pour se faire recruter ou reverser dans la fonction publique. Face à cette situation, le ministre en charge de la Fonction publique a été instruit pour enclencher la procédure de leur radiation. Leurs dossiers seront également transmis au ministre en charge de la Justice pour les poursuites, a soutenu le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki.
Pour y remédier, le gouvernement entrevoit un dispositif d’examen préalable et minutieux des diplômes des candidats aux concours d’entrée à la fonction publique ou ceux sollicitant des reclassements ou des reconstitutions de carrière. « Le contrôle a priori fait désormais partie de la gouvernance éthique que chacun doit donner à la gouvernance dans notre pays », a annoncé le ministre d’Etat.