24 heures après la visite de travail effectuée à Abuja (Nigeria) par le chef de l’Etat, le Conseil des ministres prend des mesures visant la facilitation de l’exportation vers ce pays.
L’article 24 du décret 2003-400 du 13 octobre 2003 portant organisation et fonctionnement de la zone franche industrielle en République du Bénin change de teneur. Le Conseil des ministres du mercredi 3 août a décidé de la modification de cette disposition réglementant les entreprises agréées au régime de la zone franche industrielle. On peut retenir des explications données à ce propos par le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki que certaines entreprises agréées dont le marché principal est celui de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) éprouvent de nombreuses difficultés d’écoulement de leurs produits depuis l’institution des règles d’origine et l’entrée en vigueur du Tarif extérieur commun (Tec) de la Cedeao. Les difficultés rencontrées, résume-t-il, «découlent de l’incompatibilité du régime de la zone franche industrielle avec le bénéfice du certificat d’origine communautaire». En l’absence de ce certificat, poursuit-il, « les entreprises agréées ne peuvent pas exporter leurs produits dans les pays de la Cedeao dont le Nigeria ». Pour lever ces difficultés et permettre à ces entreprises de bénéficier de la libre circulation de leurs produits, il est prévu la possibilité pour elles de renoncer au régime de la zone franche industrielle et d’opter pour le régime du Code des investissements si cela s’avère nécessaire, a annoncé le ministre d’Etat.
Bonne nouvelle pour les populations de la commune d’Allada et ses environs. À la fin du mois d’octobre 2017, l’hôpital de zone d’Allada sera une réalité. Seize mois, c’est le délai contractuel retenu par le Japon pour sa construction et son équipement. Au cours du même Conseil, le ministre de la Santé a rendu compte de l’évaluation des offres relatives à la construction et à l’équipement dudit hôpital sur un accord de don du Japon, d’un montant de dix milliards de francs Cfa. Les travaux censés démarrer depuis le mois de juin dernier seront effectifs dans les prochains jours, promet le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki. A l’en croire, tout est fin prêt. La procédure d’appel d’offres a été lancée, le dépouillement fait à Tokyo en mai dernier et deux entreprises japonaises ont été retenues (l’une pour la construction et l’autre pour l’équipement).
Le Conseil des ministres s’est aussi penché sur la gouvernance dans le secteur agricole, notamment les filières riz et cajou. Lesquelles, dans sa vision, sont appelées à devenir «de vraies filières à l’image de la filière coton». Les deux mesures prises à ce propos porte, l’une sur les modalités de commercialisation des noix de cajou au Bénin et l’autre sur les mesures d’assainissement du marché du riz et de promotion du riz produit et transformé dans notre pays. Par ailleurs l’arrêté interministériel pris le 8 mars 2015 par les ministres en charge de l’Industrie et de l’Agriculture pour définir les conditions de commercialisation intérieure des noix de cajou, d’approvisionnement des usines en noix de cajou et d’agrément relatives à l’exportation des noix ainsi qu’un autre arrêté en date du 15 juillet 2016 ont été abrogés en attendant les conclusions des études commanditées il y deux mois environ par le gouvernement.