Un séminaire de formation gratuite sur la photographie et l’art du papier découpé a été officiellement lancé, mercredi 3 août dernier au Centre culturel chinois de Cotonou. L’objectif est, pour les experts chinois, une meilleure vulgarisation de leur culture locale, gage d’un meilleur raffermissement des liens avec le Bénin.
L’art est universel et la Chine entend bien le démontrer, à travers le papier découpé. Ce patrimoine immatériel de l’ethnie «Han», vieux de plusieurs millénaires, sera au cœur d’une formation au Centre culturel chinois, du 7 au 19 août prochain.
Selon Baï Guangming, directeur du centre, il s’agit d’une rencontre d’échanges entre les amateurs de la culture chinoise au Bénin et les experts dépêchés à Cotonou. « Les Béninois adorent la sculpture, la photographie et tout ce qui a rapport avec l’art », renchérit-il.
Jean-Luc Sinzogan, directeur adjoint de cabinet du ministre en charge de la Culture, abonde dans le même sens. «Cela participe du brassage entre le Bénin et la Chine. J’espère que les compatriotes, amoureux de cette culture sauront profiter de l’occasion ».
Selon Liang Hào spécialiste du papier découpé, cet art a la particularité de mêler le «Yin» et le «Yang», deux principes fondamentaux de la philosophie chinoise, à travers des dessins faits sur du papier. Avec les ciseaux et le burin, l’artiste rivalise de génie pour faire admirer sa créativité. Les motifs mis à contribution sont généralement des fleurs ou des représentations d’animaux. «Cette technique avait entre-temps disparu du paysage artistique en Chine à cause de la difficulté de conservation du papier utilisé. Mais depuis les années 2 000, ce souci ne se pose plus, grâce à la création d’une nouvelle méthode de conservation», a fait savoir Liang Hào. Utilisé pour l’ornementation des portes et fenêtres, le papier découpé est présent dans la vie quotidienne chinoise. Notamment en ce qui concerne les cérémonies religieuses et folkloriques.
En dehors de la formation sur la technique du papier découpé, les photographes auront également l’occasion de se perfectionner. A cet effet, Yang Yuèluan, universitaire et membre du bureau national des photographes chinois, a longuement vanté les mérites de son art. Fort de ses multiples prix en photographie, il a ferré l’assistance à travers ses réalisations riches en couleurs. ?
Cheik Farid Akélé (stag)