Face à la situation préjudiciable qui s’observe à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (Unstb) et la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) volent au secours des étudiants. A travers un point de presse le mercredi 3 août, à la bourse de travail de Cotonou, ils ont annoncé une mobilisation générale pour le retrait de l’arrêté rectoral.
Les deux syndicats, la Cstb de Paul Issè Iko et l’Unstb de Emmanuel Zounon ont exprimé leur désolation à propos de la décision d’exclusion pour 5 ans de 21 étudiants et l’invalidation de l’année académique 2015-2016 de la Faculté des lettres arts et sciences humaines (Flash). Dans leur déclaration à la presse les syndicalistes dénoncent une "dictature de type nouveau " et appellent à " une mobilisation générale " pour contraindre le rectorat à retirer son arrêté. Malgré les explications du Professeur Flavien Gbéto, doyen de la Flash sur les raisons de l’invalidation de l’année due à une contrainte du calendrier académique qui ne permet plus de disposer du temps nécessaire à l’organisation des activités pédagogiques.
Selon Emmanuel Zounou, il y a " fuite en avant " des autorités de l’université qui doivent corriger le tir. Il estime qu’au lieu de passer les étudiants à l’abattoir, il faudrait " repenser l’ensemble du système éducatif universitaire ". Ils ont aussi condamné ces actes visant la violation des libertés chèrement acquises au Bénin.
Par ailleurs, les conférenciers ont mis en garde le gouvernement de la Rupture contre toutes ces violations qui s’observent depuis peu. Ils n’ont pas manqué d’inviter le président de la république à vite réagir, pour ne pas ouvrir la voie aux turbulences au cours de la prochaine année scolaire.