Basile Tchibozo est désormais le patron des patrons de presse et promoteurs des médias du Bénin. Il est élu par ses pairs à la tête du nouveau bureau d’une vingtaine de membres du CNPA-Bénin, à la faveur de l’assemblée générale élective tenue dimanche 7 août à Parakou.
Après sept ans passés à la tête du patronat de la presse béninoise, Malick Séïbou
Gomina passe la main à Basile Tchibozo pour poursuivre les chantiers de développement des organes de presse. Candidat unique au poste de président du bureau d’une vingtaine de membres, il a eu la confiance de ses pairs qui l’ont élu presqu’à l’unanimité, mais après moult tractations. Pendant les trois ans de son mandat, le nouveau président du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (CNPA-Bénin) entend donner plus de visibilité au conseil et œuvrer à la professionnalisation de la presse, notamment la formation des hommes des médias. Juste après son élection, Basile Tchibozo a lancé un appel au gouvernement afin qu’il revoie sa position par rapport à la suspension des contrats de la presse avec les ministères et autres structures étatiques. « L’assainissement, c’est une bonne chose ; mais l’assainissement qui crée des difficultés aux organes de presse est ruineuse », laisse-t-il entendre.
Le premier des chantiers qui devront focaliser l’attention du nouveau bureau, est celui relatif à la révision et à l’application de la convention collective, suggère Franck Kpotchémè, président de l’Union des professionnels des médias (UPMB). « Car, les professionnels des médias souffrent. Ils souffrent parce qu’ils n’ont pas de salaire à la fin du mois et parce que les salaires, lorsqu’ils existent, sont insuffisants », signale-t-il. Mais encore faudrait-il que les professionnels accomplissent convenablement leurs devoirs avant d’exiger plus, recommande le président sortant du CNPA, Malick Séïbou Gomina, qui reconnaît que cette situation peu reluisante des employés de presse est « réelle ». « Si l’on veut que ça change, il faut que tout le monde joue sa partition...Les travailleurs des organes de presse font semblant de travailler et les patrons font semblant de les payer », estime-t-il, plaidant pour une remise en cause des travailleurs pour des productions de qualité.
Il souhaite que les différents camps taisent leurs égos et que ceux qui viennent de prendre les rênes de l’organisation puissent faire mieux que l’équipe sortante, car la tâche à accomplir est énorme. Aussi, le regroupement des organes de presse urge-t-il en vue d’asseoir de véritables entreprises de presse viables, semble soutenir Franck Kpotchémè. « Le lectorat et l’auditoire du Bénin ne peuvent pas supporter de faire fonctionner cent quotidiens, cent radios, une vingtaine de télévision », croit-il savoir.
Le représentant de la Haac, Lambert Dogo, espère une plus fructueuse collaboration entre le CNPA-Bénin et l’institution de régulation des médias, en vue du développement de la presse, notamment l’appropriation et la mise en œuvre effective du Code de l’information et de la communication voté et promulgué.
La cérémonie d’ouverture des travaux de l’assemblée générale a été marquée par la présence du préfet du Borgou, Moussa Djibril Maman Cissé?
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori