Dakar (Sénégal) - Le taux d’accès aux ARV des enfants vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne en général et en Afrique occidentale en particulier est faible, a affirmé lundi à Dakar, Daouda Diouf, Directeur d’Enda Santé, soulignant que dans cette partie du continent, seul un enfant sur dix est soumis au traitement.
« Neuf enfants sur 10 porteurs du VIH n’ont pas accès aux ARV en Afrique de l’Ouest», a dit M. Diouf soulignant que malgré tout le VIH peut être vaincu d’ici à 2020.
Il s’exprimait à l’ouverture d’un atelier régional de formation sur le rôle des parlementaires dans la réponse devant être apportée au VIH.
70 participants venus du Botswana, de la Côte d’Ivoire, du Kenya, du Malawi, du Nigeria, de l’Ouganda, du Sénégal, des Seychelles, de la Tanzanie, et de la Zambie prennent part à cette rencontre.
Ayant pour objectif de faciliter les échanges entre parlementaires, société civile, représentants des populations vulnérables, média, institutions étatiques, partenaires techniques et financiers ainsi qu’avec les autres parties prenantes qui formeront également l’audience durant les délibérations, la rencontre prend fin le 11 août.
Pour faire face à ce faible taux d’accès aux ARV, Mamadou Dia, Président des personnes vivant avec le VIH, a plaidé pour une initiative de consolidation des acquis.
« Il faut une voie de consolidation et de pérennisation des acquis. C’est pourquoi nous invitons les industriels à consacrer des unités à l’Afrique pour la production d’ARV. Il fauta aller vers le secteur privé qui doit s’engager à investir dans le financement du VIH », indiqué M. Dia.
Le PNUD, en collaboration avec quatre organisations africaines de la société civile (Arak, Kelin, Salc et Enda Santé) avec le soutien du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et la paludisme, a mis en place un programme régional sur le VIH et les droits humains.
Ces organisations se disent conscientes de l'impossibilité de parvenir à la «fin du Sida d’ici à 2030» sans un engagement politique et financier pour une accélération rapide de la réponse et la création d’un environnement respectueux des droits des populations et des communautés les plus affectées.
Dans plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne, l’application des lois punitives, la criminalisation de la transmission du VIH, la peur de la stigmatisation et de la discrimination des personnes vivant avec le VIH, les violences physiques et sexuelles sur les femmes et filles et d’autres formes de violation des droits fondamentaux des personnes et groupes les plus marginalisés et exposés, constituent des freins majeurs à l’utilisation des services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.
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