Le Collectif des enseignants Agents contractuels de l’Etat (Ace) des formations payantes des Ecoles normales supérieures a organisé un sit-in hier, lundi08 août 2016, à la Tour administrative pour dénoncer le refus de la reconnaissance de leurs diplômes à la date de leur obtention par leur ministère de tutelle. Ils rejettent les faux diplômes, à eux, imposés par l’autorité et délivrés par l’Ens de Porto-Novo. Ils exigent leur reclassement à titre de régularisation et menacent de boycotter la prochaine rentrée des classes.
Mécontents, ces enseignants Agents contractuels de l’Etat des formations payantes (Capes, Capet, Bapes, Bapet) des Ecoles normales supérieures reviennent encore à la charge. Exprimant leur ras-le-bol, ils ont condamné la délivrance, sur autorisation des autorités, de faux diplômes de Bapes par l’Ecole normale supérieure de Porto-Novo aux titulaires de diplômes professionnels obtenus à titre payant. En effet, le gouvernement, se trouvant dans l’incapacité de faire face aux charges financières relatives au reclassement de ces enseignants certifiés recrutés depuis 2008, leur aurait recommandé de se faire délivrer de faux diplômes de Bapes au titre de l’année 2012 sans participer à aucune formation ni composition. Toute chose que déplorent les manifestants qui se sont surtout inquiétés sur leur sort en raison de la dernière décision de radiation de dix faux diplômés de l’administration publique.
A en croire la porte-parole du Collectif, Mathurine Sossoukpè, le problème relatif au reclassement des enseignants aurait fait l’objet de nombreuses négociations depuis 2008 mais les membres du cabinet du ministère aurait toujours fait du dilatoire. Des dispositions transitoires auraient été souvent créées par le cabinet pour régler les problèmes liés à la formation de leurs proches alors que ceux qui remplissent toutes les conditions sont laissés pour compte. Ils exigent la reconnaissance sans délai et sans condition des diplômes professionnels obtenus à titre payant à la date de leur obtention, la régularisation de la situation et le reclassement des enseignants concernés avant la rentrée 2016-2017. Ceci au risque de voir l’école béninoise sombrer à nouveau dans des mouvements de débrayages. Quant au Conseiller technique au dialogue social du Ministère, il a reconnu la justesse des revendications du Collectif avant de rassurer que des dispositions subséquentes seront prises dans les plus brefs délais pour leur donner gain de cause.
Aziz BADAROU