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© Autre presse par DR
L`ancien président de la république du Bénin Dr Boni Yayi |
Assidu sur tous les fronts, Yayi Boni ne manque aucune occasion pour se faire remarquer. Après quelques sorties de mauvaise augure au plan national, le chantre de la Refondation continue son "one man show" sur la scène internationale. Récemment au Tchad, après la Chine et la Guinée-Equatoriale, l’ancien président de la République donne l’impression de quelqu’un qui ne veut pas quitter la scène.
Serait-il en manque de visibilité et de popularité ? La sphère des hautes sommités lui manquerait-il autant ? Serait-ce une manière de s’occuper pour ne pas songer à son langoureux échec ? Seul Yayi Boni saura expliquer les réelles motivations de ses exhibitions sur la scène politique. En lieu et place d’une retraite paisible, le locataire expulsé du palais de la Marina offre à l’opinion publique et internationale le spectacle d’un activisme suspicieux avec des voyages à l’allure d’un ambassadeur en mission. Yayi Boni s’affiche sur la scène internationale comme s’il était un président encore en exercice. Il n’est plus aux affaires, mais cherche à se faire une place au soleil. Il se convainc lui-même de son importance et se fait l’obligation de marquer sa présence. Peut-être qu’il se donne toujours l’illusion d’une popularité qu’il a indéniablement perdue. Certes, il est un ancien président de la République et comme tel, il reçoit toujours les considérations dues à ce titre. Au plan sous-régional et international, il est normal, sinon courtois, qu’il soit invité à certaines manifestations de grande envergure en respect à la fonction autrefois occupée. Mais nul ne le contraint à y être et sa présence n’est d’ailleurs pas indispensable. On sait que la discrétion n’est pas le fort de l’homme. Il a plutôt un faible pour le "m’as-tu vu" et les apparitions spectaculaires. Combien d’anciens présidents encombrent la scène politique après leur déchéance ? A moins qu’on cherche à briguer un nouveau mandat en soutenant ou en cherchant à affaiblir les actions du nouveau leader. On sait que Yayi Boni ne peut plus prétendre à la présidence du Bénin ni se réclamer partisan de la Rupture. Les motivations de ses exhibitions sont alors ambigües. Ce qui est certain, il ne pourra ni faire ombrage à l’actuel président dont le leadership est sans pareil, ni entraver le Nouveau départ. Il doit juste se faire à l’idée qu’il est fini et doit se retirer pour laisser son successeur remettre le pays sur le droit chemin. Car, quand on est plus aux affaires, la discrétion est un chemin d’or, un chemin qu’il lui faudra trouver.
P.A
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