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Suppression de l’Université d’agriculture de Kétou: Députés et Société civile de l’Ouémé-Plateau s’en remettent à Houngbédji
Publié le jeudi 11 aout 2016  |  La Nation
Adrien
© Autre presse par DR
Adrien Houngbédji President de l`Assemblée Nationale




Les députés des 15e, 19e, 20e et 21e circonscriptions électorales et les acteurs de la Société civile de l’Ouémé-Plateau étaient en audience mercredi 10 août chez le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji. Ils ont allés exprimer leur colère et leur indignation à la deuxième personnalité de l’Etat par rapport à la nouvelle carte universitaire adoptée par le gouvernement qui mue l’Université d’agriculture de Kétou en un centre universitaire et fait de l'Université de Porto-Novo désormais en une Université agricole.

La polémique autour de la nouvelle carte universitaire proposée par le gouvernement du président Patrice Talon ne finit pas de faire des vagues. Après les populations de Kétou, c’est au tour des députés, cadres, sages et notables des départements de l’Ouémé-Plateau de rejeter cette nouvelle carte universitaire qui réduit l’Université d’agriculture de Kétou à sa plus simple expression. Ces derniers sont allés dire leurs amertumes mercredi 10 août, au président de l’Assemblée nationale qui les a reçus en audience au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. «Nous sommes écœurés par ce qu’on nous propose comme carte universitaire. Nous sommes venus dire au deuxième personnage du Bénin que cette carte universitaire peut provoquer la césure nationale, c'est-à-dire faire jeter le sang de la Nation», a déclaré le professeur Djijoho Padonou, porte-parole de la Société civile, au sortir des échanges avec Me Adrien Houngbédji. « Mais quand toute une région sent qu’on ne lui accorde pas la place qu’il faut dans le concert de la Nation, je crois que cette région se sent écartée. Il y a eu des velléités et il faut oser le dire. (…) Nous sommes venus en parler au président de l’Assemblée nationale et lui dire quelles sont nos amertumes et les risques qu’on encourt en continuant dans cette direction», ajoute-t-il. Selon lui, la réforme visant à transformer l’Université d’agriculture de Kétou en un centre universitaire et rattaché à l’Université agricole de Porto-Novo qui perd désormais l’Université de

Porto-Novo déjà fonctionnelle n’a pas de sens. «On doit tout faire pour que Porto-Novo, capitale constitutionnelle du Bénin, ait une université à part entière et pluridisciplinaire», souligne le porte parole de la Société civile. Quant à l’Université d’agriculture de Kétou, Djijoho Padonou révèle qu’elle n’a pas été choisie au hasard. Celle-ci aurait été retenue suite à des études, des vues aériennes et des repérages Gps pour déterminer la région où l’agriculture peut se développer, informe-t-il. «Plus grave, c’est que l’Institut de Mathématiques et de Sciences physiques (Imsp) qui est un fleuron au plan universitaire et reconnu au plan international comme un centre de recherche est rattaché à Abomey.Ça nous parait être une contorsion d’esprit», s’insurge Djijoho Padonou qui demande à savoir les cadres du Bénin qui ont concocté une nouvelle carte universitaire aussi saugrenue. Le professeur à l’Université de Porto-Novo sera appuyé par le porte-parole des députés des quatre circonscriptions électorales de l’Ouémé-Plateau appuyés par leurs collègues de la 15e.
Pour Jean-Michel Abimbola en effet, la réaction de la Société civile est plus que justifiée. Mais il appelle celle-ci au calme, à l’apaisement, au dialogue et à la concertation avec le gouvernement. «Je ne doute pas un seul instant des bonnes intentions du gouvernement…Je ne veux pas que le diable rentre dans nos affaires. Nous voudrions que le gouvernement puisse comprendre que les populations réagissent d’une certaine façon et qu’il y a peut-être quelque chose à faire pour améliorer puisque l’objectif c’est la qualité de l’enseignement au Bénin et la bonne utilisation des ressources publiques», tempère le député natif de Kétou?
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