Amener les camions et les véhicules gros porteurs à circuler à des heures données est à priori est une bonne idée. Mais , force est de constater que cette disposition reste à parfaire ou compléter du moment où les chauffeurs de ces engins monstrueux rient sous cape .
Scène surréaliste dans Cotonou depuis hier. Les chauffeurs des camions et autres véhicules poids lourds qui sèment le désordre ou la terreur dans la ville de Cotonou qui ont commencé par respecter les principes de l’arrêté du préfet Modeste Toboula du département du Littoral, à défaut de sourire, jubilent. Et pour cause, la plupart des camions entrent ou restent dans Cotonou avant le début de l’heure indiquée pour ne pas circuler. Ce faisant, ils stationnent un peu partout dans la ville au niveau des carrefours, des artères ou rues. Un tour dans la zone du port et du centre-ville hier pour constater, et le spectacle est grandiose avec des files de camions aux quatre coins des voies. Conséquences, la pollution, les embouteillages, les risques élevés d’accidents ; bref, tout un désordre.
Aussi, c’est l’insalubrité autour de ces camions puisque chauffeurs et apprentis se débarbouillent sur place, font leurs besoins là en mangeant, ils se permettent même de faire leur petite toilette ; ceci, en toute tranquillité et en toute impunité. L’autre problème créé de manière indirecte par l’application de l’arrêté du préfet Toboula, est que beaucoup de ces camions appartiennent à des personnalités et par des moindres, les hauts fonctionnaires cadres, la bourgeoisie locale, des élus locaux et mêmes des politiciens. Autrement dit, ce sont les riches du Bénin qui créent des ennuis aux autres couches de la société par leur circulation , leur stationnement anarchique et l’insalubrité produit par eux. Pour finir, " combien de camions peut-on arrêter ou verbaliser dans ce cadre ? C’est dire que le Préfet Toboula doit compléter son arrêté en indiquant les lieux de stationnement des camions et en sanctionnant la pollution ainsi que l’insalubrité dont ils sont les auteurs. On est au Bénin et on sait comment les gens sont rusés parfois pour contourner la loi.
Barack Godonou