(La prise en compte des préoccupations du député Corneille Padonou)
Les députés ont étudié et adopté à l’unanimité ce vendredi les trois dossiers relatifs à cet accord de prêt au Palais des gouverneurs à Porto-Novo. Les rapports des trois projets de loi d’autorisation de ratification estimés à près de 30 milliards de F CFA ont été passés au peigne fin par les membres de la commission des finances et des échanges, en présence du ministre de la Fonction publique et des affaires sociales, Mme Adidjath Mathys.
Il s’agit de l’accord de prêt de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), d’un montant de 5 millions de dollars US, soit 2,75 milliards de F CFA environ relatif au financement de la deuxième ligne de crédit au profit du Fonds national de la micro-finance. Celui relatif sous forme de Mudarabah restreint de la Banque islamique de développement (BID), d’un montant de 30 millions de US, soit 16,5 milliards de F CFA environ relatif au financement de la deuxième phase du Programme intégré d’appui à la micro-finance (PIAMF II) et l’accord de prêt sur les ressources du Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID) d’un montant de 20 millions de US, soit 11 milliards de F CFA environ relatif au financement de la deuxième phase du Programme intégré d’appui à la micro-finance (PIAMF II).
Réaction du député Corneille Padonou
Je voudrais savoir si le ministre en charge de la micro-finance va impliquer aussi les communes dans la gestion de ces fonds, si oui, comment ça va se faire ? Je souhaiterais que Mme le ministre nous décrive un peu la nature du partenariat qui lie le Fonds national de la micro-finance et les institutions de micro-finance partenaires. Je souhaiterais enfin que Mme le ministre nous démontre chiffres à l’appui, comment la première ligne de crédits au profit du FNM a impacté les couches les plus vulnérables de notre société… »
Réaction du ministre de la Fonction publique et des affaires sociales
« Impliquer les communes dans la gestion des microcrédits. Nous sommes dans un domaine sensible de fonds, et nous n’allons pas demander au SFD une obligation de remboursement au FNM, d’impliquer les non-professionnels. Ce que nous pouvons faire avec les communes désormais, nous allons réfléchir pour un partenariat avec elle pour nous remonter les informations. C’est important, parce que quand nous faisons les contrôles sur le terrain, les suivis dans les bureaux, nous ne sommes pas constamment et de façon continue sur le terrain pour savoir ce qui se passe. Je crois que si on avait pensé à cela, on aurait eu peut-être moins de difficulté dans les remboursements aujourd’hui. Donc, nous allons voir comment joindre un partenariat avec les communes pour des ajustements au bon moment. La nature du partenariat avec le FSD. Il y a une sélection qui est faite, après il y a eu un accord qui est signé avec un échéancier, avec les obligations du FSD et les obligations du FNM qui sont contenues dans cet accord co-signés… »
Il faut signaler que le sous-secteur de la micro-finance contribue dans une certaine mesure à la réduction de la pauvreté dans notre pays. Il y a des études qui ont été faites par des cabinets indépendants, et qui montrent que le sous-secteur de la micro-finance et plus particulièrement la partie gérée par le FNM a contribué à améliorer les conditions de vie de bon nombre de concitoyens, notamment les femmes, avec la mise en place de financement, et participe au mieux aux charges du ménage.
Wabi MIGAN