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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Visite du president Thomas Boni Yayi en France Paris, 18 août. Entretien entre Thomas Boni Yayi, président du Bénin et son homologue Français François Hollande |
Alors qu’il a besoin d’une retraite paisible après avoir présidé aux destines du Bénin 10 ans durant, Boni Yayi est l’objet d’un matraquage qui vise à détruire son image et distraire le peuple pour opérer dans l’opacité…
Malgré toutes ses actions de bienséance pour créer une atmosphère de paix nécessaire à la conduite des affaires du pays par le régime en place, Boni Yayi continue de hanter le sommeil de Patrice Talon et compagnie. Pour preuve, quand il est chez lui à Cadjèhoun, on dit qu’il est trop proche de la présidence de la république. Quand il sort du pays pour aller voir ses amis, on dit qu’il cherche leur médiation pour que Talon ne l’arrête pas où qu’il lui fait ombrage. Quand il va au nord rester un peu avec ses parents, on dit qu’il veut la partition du pays… C’est ainsi que les suppôts du régime de la Rupture distillent des propos graves et insensés sur les réseaux sociaux et plus dans une certaine presse au nom de l’ancien Chef de l’Etat. Sans honte, on affirme que Boni Yayi aurait dit qu’ « il reviendrait au pouvoir dans 5 ans », qu’il serait le « président de la partie septentrionale du pays »…Des propos pour lesquels ceux qui les ventilent au nom de Boni Yayi ne peuvent apporter le moindre début de preuve. Pas même un support audio pour tenter de confondre l’ancien Chef de l’Etat. Par quelle alchimie Yayi peut revenir au pouvoir dans 5 ans comme on le distille à travers de fausses déclarations sur les réseaux sociaux? Alors que la constitution est stricte sur la question qu’en aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats. Or pour peu qu’il ait été Président de la République, Boni Yayi a une certaine connaissance de la constitution qui ne lui permette plus d’avancer d’aussi mauvaises blagues telles celles publiés sur les réseaux sociaux et dans une certaine presse. Mieux, Yayi n’a jamais eu de cesse à répéter « vous ne verrez plus mon sur une liste électorale ».
Or Yayi n’est pas centenaire pour qu’ on cherche à le maintenir dans un asile pour personne de 3ème âge. Mais en réalité les auteurs de ces sales besognes ne sont que les affidés d’Abdoulaye Bio Tchané qui peine à trouver ses marques dans le nord du pays où il se veut leader politique. A ceux-ci s’ajoutent quelques tsars de Patrice Talon.
La vérité des faits…
De retour de l’extérieur il y a quelques jours, Boni Yayi s’est dirigé vers l’intérieur du pays. A Parakou, Nikki, Abomey et Djougou, il n’a rencontré personne. A Abomey, il a juste rendu une visite de courtoisie au roi Agoli–Agbo. Même démarche à Nikki.
A Parakou, en tant que fils de la région, l’ancien président de la République a échangé avec le maire, son premier adjoint et deux conseillers communaux pour leur recommander la sagesse face à la crise qui se secoue le conseil municipal. En effet, la destitution du maire Souradjou Karim Adamou est agitée par les feudataires du régime actuel en guise de règlement de compte au grand dam du développement de la ville. Et il se trouve que l’un des conseillers rebelles est le neveu de Boni Yayi. D’où il a voulu jouer sa partition pour apaiser les esprits au sein de ce conseil. Pour les détracteurs de l’ancien Chef de l’Etat, rechercher cette paix au sein du conseil municipal est un péché.
Or bien qu’octogénaire, l’ancien président Nicéphore Soglo garde une forte présence sur le damier politique sans être livré à une vindicte. C’est le cas sous d’autres cieux où d’anciens dirigeants d’Etat continuent de vivre sans matraquage.
Alors, pourquoi les nouvelles autorités et certains Béninois sont-ils dérangés lorsque l’ancien Président Boni YAYI se déplace à l’intérieur du pays ou reste chez lui à Cadjèhoun ?
Un ancien Chef de l’Etat de son rang mérite respect et considération. Il est libre d’aller là où il veut. Certes il a quitté le pouvoir, mais il demeure un homme politique.
On comprend aisément qu’on tente de détourner l’attention du peuple des vrais problèmes et on le distraire avec des vulgarités pour mieux asseoir une mauvaise. C’est le mode opératoire des nouvelles autorités du pays qui donne corps à ces manœuvres d’intoxication au nom de Boni Yayi.
Manfoya HOUNGUE
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