Les populations de Somè, arrondissement de Togba, commune d’Abomey-Calavi, en l’occurrence les acquéreurs de parcelles, à travers une pétition adressée, mercredi 17 août 2016, au maire Georges Bada (photo), protestent contre la réduction de leurs parcelles de 37% dans le cadre de l’opération de lotissement de leur localité.
« Le coefficient de réduction des parcelles à lotir dans toute la localité de Somè, approuvé par le Conseil municipal est de 37% et, que vous soyez pour ou contre, le lotissement de Somè aura lieu ». Cette déclaration du Chef de l’arrondissement de Togba, Pierre Gbègnon, aux populations, le samedi 13 août, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les acquéreurs de parcelles, ne voulant pas voir la superficie de leur terrain réduire de cinq cents mètres carrés (500 m2) à trois cents quinze mètres carrés (315m2) si on leur appliquait les 37% de coefficient de réduction, ont aussitôt adressé, mercredi, une pétition au premier responsable de la commune d’Abomey-Calavi, Georges Bada dont le conseil municipal a approuvé les 37% selon les propos de Pierre Gbègnon, Chef de l’arrondissement de Togba.
Les pétitionnaires motivent leur opposition en se fondant sur l’arrêté interministériel du 16 janvier 2015, portant modification de la réglementation des opérations de lotissement en République du Bénin et dont l’alinéa 3 de l’article 2 stipule que « les parcelles issues des opérations de recasement ne peuvent avoir une superficie de moins de quatre cents mètres carrés (400m2).
Les pétitionnaires affirment que beaucoup d’autres dispositions de cet arrêté ont été violés notamment le non respect de la durée du comité de lotissement, le non respect de la superficie des secteursqui doit être de cent hectares (100ha). Ils condamnent aussi le fait que le Chef de l’arrondissement Pierre Gbégnon « qui se trouve être l’un des deux géomètres ayant en charge les opérations de lotissement » soutienne les 37% de réduction alors que les populations avaient refusé les 35% proposés sous l’ancien Maire Patrice Hounsou-Guèdè. Ils exigent que ce coefficient soit ramené à 20% conformément aux dispositions de l’arrêté interministériel.
Agence Sud Presse