Par : Patrick AMOUSSOU
Martin Rodriguez, Loth Houénou et Léonce Houngbadji. Voilà les trois courageux qui entendent faire un affront à la gouvernance de Talon. Depuis le 6 avril 2016 où le pouvoir de la rupture a pris fonction, la formation de l’opposition au régime n’a pu s’observer. Les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) qui doivent assumer ce rôle, se sont laissé morfondre par la rupture dont les actions les ont sidérés. Bien malins, ce que les peureux ont abandonné, les courageux s’en ont accaparé. C’est alors que dès les premiers jours du régime, Martin Rodriguez s’est déclaré opposant au Nouveau départ. Comme un homme sans courage, il a dès le lendemain fui le pays au détriment de ses affaires. La suppression des contrats, le retour aux affaires de certains anciens collaborateurs de Yayi, la guerre acharnée contre le régime Yayi ont fait sortir deux jeunes de leur torpeur. Ces jeunes qui doivent tout au régime Yayi, ont pris leur bâton de pèlerin pour défendre l’ancien régime. Boni Yayi a donc des gens pour défendre son bilan même si lui-même a du mal à sortir la tête. A l’instar du Parti des valeurs républicaines de Loth Houénou, c’est le Parti pour la libération du peuple de Léonce Houngbadji qui se hisse au sommet des partis d’opposition au Bénin. Plus que des courageux, les deux leaders auront du mal à y arriver si leurs troupes ne sont pas aguerries. Comme tout Béninois, l’opposition à un régime permet de voir clair dans la gestion du pouvoir. Il est important que les deux partis d’opposition, ne se lancent pas dans des invectives et de l’intoxication afin de donner un sens à leur lutte. N’ayant aucune représentation à l’assemblée Nationale ni dans les mairies, les opposants déclarés à Talon auront du mal à mobiliser une bonne partie de la population à leur cause. Néanmoins, leur courage doit être encouragé s’ils font leur combat suivant les règles de l’art sans invective ni haine. Comme le Bénin a besoin de se développer, il faut une opposition pour contrôler les actions du gouvernement. Il serait donc bon que cette opposition soit décente, équilibrée, vertueuse, posée et acquise à la cause du développement.