La création d’une cellule d’étude et d’analyses des arrêtés préfectoraux et ministériels est l’une des décisions du conseil des ministres de ce mercredi 24 août 2016. Elle permettra au Gouvernement de maîtriser les décisions intempestives de ses thuriféraires.
« Le Conseil a relevé que les actes règlementaires pris dans les ministères et les préfectures devront être en harmonie avec la politique de la Nation, dans tous les secteurs pour lesquels ces actes sont pris. Ces actes doivent aussi être en harmonie avec les plans, les programmes et les projets de développement approuvés par le gouvernement…. », a déclaré le ministre d’Etat Secrétaire général à la Présidence de la République, Pascal Koupaki.
Il précise que : « Lesdits actes devront également traduire la volonté d’une cohésion gouvernementale à toute épreuve. Pour renforcer cette cohésion et assurer le suivi des actes administratifs, un mécanisme est mis en place à la présidence de la République à travers la création d’une cellule d’analyse et d’enregistrement des projets d’arrêtés ministériels et préfectoraux. Le Conseil a pris un décret à cet effet… ».
Cette décision vient au lendemain des déclarations tous azimuts de certaines autorités qui continuent de défrayer la chronique. Les propos du ministre de l’enseignement supérieur sur la carte universitaire et les actes du Préfet du Littoral, Modeste Toboula par exemple.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Odile Attanasso a déclaré que les députés béninois ne comprennent rien de la nouvelle carte universitaire. Après les dérives de madame Athanasso, c’est le tour du Préfet du Littoral, Modeste Toboula de hausser le ton. Il a promis d’appliquer la loi à Boni Yayi en cas de dérives sur son territoire. Selon ses propos, l’ancien Président de la République ne doit pas aller dans les marchés de Cotonou sans son autorisation.
Il y avait trop de décisions et déclarations qui allaient contre la vision du Gouvernement en vue d’instaurer un climat de paix dans le pays. Certainement, c’est pour maîtriser la situation qu’une cellule est créée à la Présidence, afin de montrer aux uns et autres la ligne à ne pas franchir. Donc, désormais, il n’y aura plus d’agitations qui risqueraient d’exposer le Chef de l’Etat aux critiques.
Paul Tonon