Maïs, riz, ananas et anacarde. Le gouvernement du ‘’Nouveau départ ‘’ mise sur leur culture pour faire du Bénin une puissance agricole.
Deux cultures vivrières (maïs, riz) et deux cultures de rente (ananas et anacarde) sont celles que le gouvernement du "Nouveau départ" veut promouvoir d'ici 2019. Ces quatre cultures figurent dans le document d'orientation budgétaire à présenter devant la représentation nationale. Il met en évidence les domaines prioritaires de la politique économique de l'exécutif pour la période 2017-2019.
En choisissant d'investir dans le maïs et le riz, les deux produits les plus présents dans le panier de la ménagère, le gouvernement béninois entend assurer la sécurité alimentaire, voire l'autosuffisance alimentaire. Une ambition confortée par les potentialités climatiques et agronomiques (bonne pluviométrie, existence des plans d'eau et de riches vallées...).
L'ananas et l'anacarde, le défi de la renaissance
L'ananas et l'anacarde font leur retour pour suppléer aux contre-performances de la filière ''coton sous perfusion'' depuis quelques années. L'ananas béninois, jadis très prisé sur les marchés africain et européen, fait face à des difficultés dues à l'inorganisation de la filière. L'inexistence d'un laboratoire moderne de certification capable d'attester la qualité du produit et surtout l'impossibilité pour les producteurs de disposer de semences et d'intrants appropriés ont tôt fait d'expulser le Bénin du gotha envié et sélectif des grands producteurs d'ananas. Et le président béninois, Patrice Talon, connaît bien ce secteur et ses difficultés.
Pour mémoire, le chantre de la rupture a été, plusieurs fois, appelé sans succès à la rescousse d'une filière en déliquescence, par son prédécesseur, Boni Yayi. Aujourd'hui, les goulots d'étranglement sont en passe d'être levés, et un nouveau jour se lève pour l'ananas béninois.
Quant à l'anacarde, elle bénéficie de l'attention particulière du chef de l'Etat qui a maintes fois martelé tout au long de la campagne électorale son rêve de hisser le Bénin au rang des grands producteurs africains d'anacarde avec plus de 500.000 tonnes à l'horizon 2021.
En décidant de percevoir 10 F CFA par kilogramme sur les exportations de coton fibre et d'anacarde le gouvernement de la rupture veut se donner les moyens conséquents de sa nouvelle politique agricole en vue d'assouvir les desideratas des producteurs qui ne demandent pas mieux.