Dakar (Sénégal) - Pour aider les pays africains à réformer leurs systèmes de santé, la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) se sont engagés à investir 24 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années, annonce un communiqué de la Banque mondiale parvenu dimanche à APA.
« L’annonce a été faite en prélude à la TICAD (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique), le programme phare du Japon pour le développement de l’Afrique », ajoute cette source.
L’élargissement de la couverture maladie universelle (CMU) en Afrique est l’un des centres d’intérêt de la conférence de cette année qui se déroulera sur deux jours à Nairoby au Kenya. D’ailleurs, des chefs d’État africains et des partenaires ont promis, à l’occasion de la sixième TICAD VI, d’accélérer les progrès vers la couverture maladie universelle (CMU) en Afrique.
« Les pays africains peuvent devenir plus compétitifs dans l’économie mondiale en réalisant plusieurs investissements stratégiques, à commencer par l’investissement dans le capital humain, leur ressource la plus précieuse », a déclaré Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale. Selon lui, l’un des volets essentiels de cet engagement est l’accélération des progrès vers la CMU pour s’assurer que chaque être humain, où qu’il soit, ait la possibilité de mener une vie saine et productive.
La Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la Santé, en collaboration avec le gouvernement du Japon, l’Agence japonaise de coopération internationale, le Fonds mondial et la Banque africaine de développement ont également procédé au lancement du cadre d’action pour la promotion de la CMU en Afrique qui donne une vue d’ensemble de la CMU dans la région et recense les éléments à réunir nécessairement pour obtenir de meilleurs résultats de santé.
Il s’agit notamment des financements, de la prestation de services, du ciblage des couches vulnérables, de la mobilisation des secteurs cruciaux et du rôle prépondérant des dirigeants politiques.
« Lors du sommet du G7 tenu à Ise-Shima en mai, gardant à l’esprit cette TICAD, j’ai pris l’initiative de mener le débat sur le renforcement de l’architecture de la santé mondiale, qui permettra de rendre plus efficaces les ripostes aux urgences de santé publique, et sur la promotion de la CMU, qui contribuera également à la préparation aux crises », a rappelé Shinzo Abe, premier ministre du Japon. Il a ajouté que le cadre d’action pour la promotion de la CMU en Afrique présentera des lignes directrices et une base concrète servant de repères pour la réalisation de la CMU, à l’initiative des pays concernés et grâce à la coopération au sein de la communauté internationale.
MS