Samedi 27 août dernier, l’un des camions du richissime homme d’affaires nigérian Aliko Dangoté, chargé de tonnes de ciment, est entré en collision avec un véhicule 4X4 immatriculé AU 6146 devant la Ceb de Sakété. Le bilan très lourd, fait état de pertes en vies humaines et beaucoup de dégâts matériels. Cet accident, qui n’est pas le premier et dans lequel sont impliqués les camions « Dangoté », au-delà des dégâts humains et matériels, aussi bien sur les populations environnantes que sur le bitume, pose un véritable problème. En effet, chaque jour près de 500 camions de cet opérateur économique chargés de tonnes de ciment quittent le Nigeria, transitent par le Bénin pour se rendre au Ghana. Pendant des heures, toute la circulation est bloquée et priorité leur est accordée sur nos axes routiers. Quand on prend en compte le poids de ces chargements et leur conséquence sur le bitume ajoutés au risque permanent d’accident qu’encourent les populations riveraines, on se demande quel est l’impact économique de ce trafic pour le Bénin ? Que gagne l’Etat béninois en réalité quand près de 500 camions chargés de matériel aussi lourd que le ciment, qui n’est ni produit, ni destiné au Bénin, traversent le territoire national mettant en péril la vie des Béninois et causant d’énormes dégâts sur le bitume ? Si au plan national, on a fixé une heure pour la circulation des camions gros-porteurs pourquoi ne peut-on pas faire de même pour les camions Dangoté si tant est que ce commerce entre le Nigeria et le Ghana apporte une plus-value à l’économie béninoise ? Vu l’importance du trafic et le risque permanent d’accident, les autorités doivent prendre les mesures idoines pour que de tel drame ne se produise à l’avenir. Elles doivent pouvoir fixer un jour et une heure, où la rue est presque déserte, pour le passage des camions de Dangoté. Ceci y va de la vie des populations qui vivent le long du trajet emprunté par ces camions.
M.M