Le gouvernement béninois a pris des mesures en vue de protéger ses ressortissants vivant au Gabon contre d’éventuelles violences post- électorales, annonce un communiqué gouvernemental publié dimanche à Cotonou.
« Pour faire face à d’éventuelles violences post-électorales et préserver la vie et les biens de nos compatriotes vivant au Gabon, le conseil a décidé de quelques mesures préventives de secours et de sécurité en liaison avec les autres chancelleries accréditées à Libreville et quelques organisations de la société civile. Une commission interministérielle de veille a également été mise en place pour le suivi quotidien des mesures ainsi prises », indique le communiqué.
Selon le communiqué, en prélude à l’élection présidentielle du Gabon, tenue le 27 août, le gouvernement béninois a dépêché une mission spéciale à Libreville, du 14 au 17 août, pour prévenir les menaces de violences contre la communauté béninoise.
« De l’examen du rapport de cette mission, il ressort que les craintes exprimées sont fondées mais ne sont pas uniquement liées à la période électorale », souligne le communiqué.
L’ombre de Maixent Accrombessi
Victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 18 Août dernier, le très controversé « dircab » du Palais du Bord de Mer, avait été transféré dans un hôpital marocain pour des soins intensifs. Maixent Accrombessi avait été opéré avec succès dans la Clinique Royale de Rabat au Maroc. D’origine béninoise, le très controversé « dircab » d’ABO -lequel briguera un nouveau mandat à la faveur du scrutin à un seul tour du 27 août dernier-, joue un rôle crucial au sommet de l’exécutif. Son influence, jugée démesurée y compris par d’éminents ministres et de nombreux dignitaires du Parti démocratique gabonais (PDG), lui vaut également d’être la cible d’acerbes critiques dans les rangs de l’opposition comme chez les chefs de file de la société civile.
Le Chef de l’état béninois Patrice Talon à travers ces mesures entend donc être dans l’action que dans la réaction, surtout lorsqu’on sait que dans un passé assez récent l’ambassade du Bénin au Gabon avait été le théâtre de violents incidents.
Dix candidats sont en lice, y compris le président sortant Ali Bongo Ondimba qui brigue un second mandat de sept ans, et Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine. Les résultats du scrutin de ce samedi sont attendus pour le mardi prochain.