L’Union fait la Nation a organisé hier une conférence de presse à Azalaï Hôtel de la plage. Par la voix de l’Honorable Antoine Idji Kolawolé, président du groupe parlementaire Un qui se réclame du pouvoir, l’alliance a fait connaitre sa position sur deux sujets relatifs à l’éducation nationale : la nouvelle carte universitaire proposée par le gouvernement et la crise cyclique à l’Université d’Abomey-Calavi.
L’Union fait la nation (Un) soutient la nouvelle carte universitaire proposée par le gouvernement. C’est la quintessence de la conférence de presse organisée hier par l’Un, représentée par l’Honorable Antoine Idji Kolawolé et plusieurs ténors de l’alliance. Dans ses propos liminaires, le Président du groupe parlementaire Un a déclaré que cette rencontre avec la presse est mue par l’importance que revêt la question de l’éducation dans le progrès de notre pays et la cohésion nationale, d’une part, et la polémique engendrée par la réforme de la nouvelle carte universitaire, d’autre part. A en croire le conférencier, l’Un a toujours adopté une position de principe, fondamentalement patriotique, qui inspire aujourd’hui le gouvernement de la rupture dans son programme et dans le secteur de l’éducation nationale. Il a rappelé que l’Un, dans les années écoulées, s’était souvent prononcée pour dénoncer « les politiques condamnables » du gouvernement d’alors qui s’obstinait à ériger un peu partout sur l’étendue du territoire national des « ghettos universitaires ». Toutes choses qui étaient à aux antipodes des aspirations de l’Un qui prônait une politique non « régionaliste », non « électoraliste », mais plutôt, plus inclusive et plus objective. « Pour nous à l’Un, chaque université béninoise doit avoir comme ambition la meilleure formation possible à l’échelle mondiale pour toutes les filles et tous les fils du Bénin… Nous devons d’abord penser à la nation, être sérieux et réalistes…C’est sous cet angle qu’il faut appréhender la question de l’implantation des universités ou des centres universitaires dans notre pays, en tenant compte des atouts de chaque région ou localité et de l’aménagement équilibré et équitable du territoire national ». Voulons-nous que nos universités soient des pôles d’excellence en Afrique et dans le monde ? Voulons-nous des centres de formation performants ? Avons-nous comme souci prioritaire l’unité nationale et le brassage entre les jeunes de toutes les régions de notre pays ? s’est interrogé Idji Kolawolé avant de lancer que « nous devons voir grand ; nous devons voir juste et en finir avec les improvisations et la démagogie régionaliste et tribaliste ».
Davantage de pédagogie de la part du gouvernement
Répondant aux questions des journalistes, le Président Idji Kolawolé a reconnu que le gouvernement aurait pu faire preuve de plus pédagogie dans la définition de la nouvelle carte universitaire. Cependant, il apprécie la démarche du gouvernement qui est « bonne, responsable et tient compte des recommandations » que les députés lui ont faites. C’est le bien-fondé du séminaire annoncé par la ministre de l’enseignement supérieur, Marie-Odile Atanasso. Ce séminaire va regrouper tous les acteurs et doit aboutir à des conclusions objectives. Quant à la crise universitaire, l’Un adopte une position de principe : il faut associer tous les acteurs pour une résolution consensuelle, rapide et durable des différends qui opposent enseignants et étudiants afin que l’Uac retrouve le climat propice aux études et à la recherche scientifique. « Nous souhaitons qu’à la fin, nos enfants puissent étudier dans des conditions apaisées et calmes. Nous souhaitons que les professeurs puissent dispenser les enseignements dans des conditions optimales. Nous souhaitons la fin des grèves. Nous souhaitions qu’il soit définitivement mis fin au badigeonnage des murs avec des excréments. Ce n’est pas digne d’une université », a-t-il soutenu avant d’exhorter chacun et tous à œuvrer pour une rentrée apaisée.
Fawaz AYAH (Stg)