Longtemps reportée, la signature de la charte sur le dialogue social a été signée dans la journée d’hier mardi 30 août 2016. 6 confédérations et centrales syndicales ont apposé leurs signatures. La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) s’y est abstenue.
La Csa-Bénin, la Cgtb, la Cosi-Bénin, l’Unstb, la Csub et enfin la Cspib ont signé avec le gouvernement et le Conseil national du patronat (Cnp Bénin), la charte nationale sur le dialogue social. La cérémonie aux contours simples a eu lieu en présence du Représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud), Chef de file des Partenaires techniques et financiers au Bénin (Ptfs), Siaka Coulibaly. Au cours de son intervention d’ouverture, le ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales, Adidjatou Mathys, a indiqué qu’à travers cette charte, les parties conviennent d’instituer librement et de manière consensuelle, un cadre national de dialogue social tripartite dans lequel elles promettent loyalisme, fidélité et respect. Ce dispositif, affirme-t-elle, est un gage de bonne gouvernance dans l’administration publique en ce sens qu’il favorise la promotion des relations professionnelles dans les services, entreprises et établissements et prévient la gestion des conflits sociaux du travail dans le respect des lois, règlements et conventions collectives de travail. Pour le secrétaire général de la Cgtb, Pascal Todjinou, la signature de la charte est un premier test des syndicats au régime de la Rupture. « La signature de la charte n’est pas une fin en soi. Elle permet de mettre le gouvernement du régime Talon à l’épreuve pour voir si les engagements et promesses seront respectés », a-t-il déclaré. Il a par ailleurs, invité le gouvernement à vite organiser les élections professionnelles pour un paysage syndical plus clair au Bénin. Le président du Cnp-Bénin, Sébastien Ajavon, a rappelé les nombreuses potentialités dont dispose le Bénin pour une croissance économique soutenue. Son allocution a été une constante exhortation au respect en toute responsabilité par chacune des parties des engagements pris car, précise-t-il, les populations attendent beaucoup du régime pour leur bien-être. A sa suite, le Représentant résidant du Pnud, Siaka Coulibaly, a fait observer que le dialogue social constitue le principal outil pour trouver des solutions durables et équilibrées aux défis posés à tous les pays et pour assurer une gouvernance participative des affaires publiques. A cet effet, il a promis œuvrer personnellement afin que le Pnud apporte tout l’appui nécessaire et son expérience pour la réussite de ce pacte scellé. Le ministre d’Etat, Secrétaire général à la Présidence, Pascal Irénée Koupaki n’a pas manqué de rappeler les obligations de chaque partie impliquée. « La signature du gouvernement sera respectée car les tensions sociales ont de lourdes conséquences sur l’éducation, la santé et le quotidien des populations. Le dialogue social apaisé occupe une place de choix pour le régime du Nouveau départ. Il assure une justice sociale pour tous et permet à chaque citoyen d’accéder à un travail décent et productif et d’y avoir les moyens nécessaires pour sa réalisation », a-t-il conclu.
HA