Google et Instagram font une entrée remarquée au 28 e festival de photojournalisme Visa pour l’image.
Né à l'âge d'or de la presse magazine, alors pourvoyeuse de moyens permettant aux photoreporters de mener leurs investigations, le festival Visa pour l'image s'est fait, au tournant du millénaire, la vitrine de l'effritement du modèle.
Le marasme cède pourtant peu à peu la place à l'émergence de nouveaux acteurs. Les organisations internationales et non gouvernementales ont comblé une part du vide laissé par le recul des commandes des magazines. Le travail sur les femmes réfugiées demandeuses d'asile, que Marie Dorigny a pu suivre des plages de Lesbos jusqu'aux foyers d'Allemagne, a été, par exemple, initié et financé par le Parlement européen, en partenariat avec Visa. Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) participe, de son côté, depuis six ans à l'un des treize prix décernés lors du festival avec son Visa d'or Humanitaire, doté à hauteur de 8.000 euros. Les prix et bourses sont devenus une autre importante bouffée d'oxygène pour les professionnels. « Il y a vingt-huit ans, j'étais contre ! », admet Jean-François Leroy, le directeur fondateur du festival. En 2015, l'enveloppe des prix à Visa pour l'image a atteint 135.000 euros. « Il faut se rendre à l'évidence, beaucoup de rédactions aimeraient aujourd'hui avoir un tel budget photo », pointe-t-il.
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