Depuis quelques jours, le « Groupe BONO SARL » en affermage avec la mairie de Porto-Novo dans le cadre de l’exploitation du Parc d’attraction Moucharaf Gbadamassi subit des pressions injustifiées. En témoigne la dernière correspondance en date du 30 aout 2016 et signée du maire de la ville de Porto-Novo, faisant injonction au fermier de rendre les clés des locaux sous 24 heures au prétexte d’une fermeture provisoire du Parc. A voir les motivations énoncées dans la correspondance du maire et la démarche ayant conduit à sa décision, il n’est pas exagéré de suspecter une intimidation dont l’intérêt reste à prouver.
« Je viens par la présente, ordonner l’arrêt de toutes activités jusqu’à nouvel ordre dans l’enceinte dudit Parc », peut-on lire dans la correspondance N°5696/SG/DST/SEUAU du mardi 30 aout 2016 adressée au gérant de la Société « Groupe BONO Sarl » par le maire de la ville de Porto-Novo. Dans sa lettre, l’édile de la ville de Porto-Novo regrette le non-respect dont fait montre l’exploitant du Parc d’attraction vis-à-vis des recommandations à lui faites au sujet de la pollution sonore engendrée par ses activités. Pour avoir enregistré dans la nuit du dimanche 28 aout 2016 de nouvelles plaintes de la part des populations riveraines et fait faire le constat par ses services compétents et les unités de Police, le maire a donc pris la résolution de sursoir dès ce mercredi 31 aout 2016 aux activités du « Groupe BONO Sarl » « en attendant que des mesures adéquates soient prises pour une reprise des activités sur le Par »c.
Mesure conservatoire ou simple chantage ?
A la première lecture de la correspondance du maire de la ville de Porto-Novo au gérant du « Groupe BONO Sarl », l’on est amené à penser à une mesure conservatoire de la première autorité de la ville préoccupée par l’intégrité et la quiétude de ses administrés. Toutefois, il convient de remarquer qu’au-delà de protéger les populations riveraines de la pollution sonore à laquelle les exposerait le Parc d’attraction, Emmanuel Zossou semble avoir d’autres motivations. A moins de s’être laissé trahir par sa démarche quelque peu confuse. Des faits tous simples portent à le croire. Dans une correspondance en date du 24 aout 2016, le maire de Porto-Novo notifiait déjà au « Groupe BONO Sarl » la fin de son contrat d’exploitation à compter du 30 aout 2016. Dans le même courrier, le maire demandait donc au « Groupe BONO Sarl » de prendre les dispositions adéquates afin de libérer le parc à fin novembre. Au regard de tout ceci, la marie ne pouvait-elle pas attendre l’échéance énoncée ? Qu’est-ce qui presse bien au point de trouver un nouveau motif pour exiger d’un opérateur économique un déguerpissement sans délai ? Au terme du contrat d’exploitation liant les deux parties, il est disposé expressément que « toute modification de ce contrat par l’une des parties, doit être notifiée par écrit à l’autre partie trois (03) mois avant ». Quelle interprétation fait donc la mairie de l’article 11 du contrat lorsqu’elle notifie 06 jours avant l’échéance, la fin d’un contrat à son vis-à-vis et lui fait injonction de vider les lieux sous 24 heures ?
Casimir LOKO (coll)