Un atelier de trois (3) jours, portant sur la détermination des alternatives potentielles aux pesticides chimiques conventionnels, s’est ouvert hier à l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) à Abomey-Calavi. Initiées par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces assises marquent le démarrage des activités de la composante 4 du projet Gcp/Ben/056/Gff visant la durabilité et l’efficacité de l’agriculture béninoise.
Les acteurs du monde agricole peuvent se réjouir quant à la durabilité et l’efficacité de leur métier. Préoccupée par la mise au point et la promotion des alternatives aux pesticides de synthèse dangereux, l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a convié une trentaine d’experts à un atelier de trois (3) jours. Cette série d’assises ouverte hier à l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) à Abomey-calavi vise à valider une liste d’alternatives potentielles identifiées, une stratégie relative aux tests sur le terrain, l’homologation et la promotion desdites alternatives notamment à travers l’approche participative des Champs écoles de producteurs (CEP). Plus spécifiquement, cet atelier connaîtra l’évaluation et l’amendement des résultats issus de l’étude d’état des lieux sur les alternatives qui seront présentés et discutés avec les différents acteurs. Aussi, interviendront une série de discussion des « focus groupes » portant sur les priorités et les besoins des producteurs quant aux méthodes alternatives pour la production du coton, du riz et certaines cultures maraîchères dans les bassins cotonniers des départements du Borgou et de l’Alibori. En procédant à l’ouverture des travaux, le Représentant Résident de la FAO au Bénin, Tiémoko Yo, a présenté les difficultés liées à l’utilisation des pesticides alternatifs. « Ces obstacles sont liés à l’absence ou l’insuffisance d’information et donc leur méconnaissance par les utilisateurs potentiels, ainsi qu’à l’absence d’homologation de ces produits par les instances nationales et régionales appropriées », a-t-il dit. L’importance de l’atelier n’a pas été occultée par Tiémoko Yo. « Vous aurez compris que cet atelier revêt un intérêt capital, car il s’agit de mettre à la disposition des producteurs agricoles des solutions innovantes et efficaces, moins coûteuses et plus adaptées aux exigences d’une agriculture durable », a-t-il précisé. Dans ses mots de bienvenue, le Représentant Résident de l’IITA au Bénin, Manuele Tamo, a invité les participants au travail bien fait. Et cela, pour l’atteinte des résultats attendus. Lesquels résultats sont, entre autres, l’amendement et la validation du plan d’essai des alternatives retenues par l’IITA et l’Organisation béninoise pour la promotion de l’agriculture biologique (OBEPAB) de 2016 à 2017.
Faut-il le rappeler, cet atelier entre dans la cadre de la composante 4 du projet Gcp/Ben/056/Gff : « Elimination des POPs et pesticides obsolètes et renforcement de la gestion du cycle de vie des pesticides au Bénin ». Un projet financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et à travers lequel la FAO s’est engagée, suite à une requête du gouvernement béninois, dans l’élimination des stocks résiduels de pesticides obsolètes présents sur le territoire, le renforcement des capacités nationales pour une gestion rationnelle desdits produits et la promotion de l’application des méthodes alternatives en remplacement aux produits chimiques dangereux.
Toussaint HOUETOHOSSOU