39% d’admission au Certificat d’étude primaire Cep contre 89% en 2015. 16% au Brevet d’étude de premier cycle (Bepc) contre 30% en 2015. Au baccalauréat, 30,14% sont déclarés admissibles contre 34% en 2015. 2016 a battu tous les records de faible taux d’admissibilité aux divers examens. D’aucuns, en son temps, n’ont pas hésité à attribuer cela au gouvernement de la Rupture grâce à qui le vrai visage de l’école béninoise aurait été découvert. Mais après le tollé qu’ont suscité ces échecs massifs, les établissements publics comme privés devront faire face au flux d’apprenants lors de la rentrée 2016-2017 imminente. Au nombre déjà pléthorique d’apprenants, qui devront reprendre la même classe, vont s’ajouter ceux qui passent en classe supérieure et ceux qui viennent pour une première inscription. En attendant que la question fasse peut-être l’objet d’une communication en Conseil des ministres, quelles sont les précautions prises par certains chefs d’établissement pour que les écoliers et élèves des lycées et collèges puissent étudier dans des conditions optimales ? Des responsables d’établissement se prononcent !
Bernardin Tavi, Directeur du Ceg Sainte Rita
« Pour la rentrée scolaire 2016-2017, nous avons choisi de respecter scrupuleusement les textes sur l’arrêté qui fixe le taux d’effectif dans les classes de l’enseignement secondaire. Dans mon collège, j’ai limité strictement mes classes à 50 élèves pour pourvoir mieux les encadrer. Nous avons donc créé les classes qui doivent exister en tenant compte d’abord des redoublants. C’est par rapport à leur nombre que nous allons recevoir les nouveaux élèves. C’est dire que ceux qui reprennent auront toujours leur place. Ils ne seront pas renvoyés. Mais, l’élève de la classe de terminal qui échoue pour la troisième fois, est frappé par le critère de triplet, et sera exclu. Ainsi que celui qui a moins de 8 comme moyenne annuelle. Pour mieux forger le niveau de nos apprenants dans les classes d’examen, afin d’obtenir un bon taux de réussite l’année prochaine, des professeurs compétents, qui ont un certain niveau d’expertise et une ancienneté dans le métier,seront mis à la disposition de ces classes. De plus, tous les candidats malheureux venus d’autres établissementset qui ont moins de 5 comme moyenne ne seront pas acceptés, car la moyenne requise est de 8 et plus. Comme doléance, je voudrais que l’Etat, cette fois-ci,ne tarde pas à libérer les subventions pour nous permettre d’honorer les engagements pris envers nos créanciers. Pour finir, je voudrais dire aux élèves des différentes classes d’examen, d’avoir le réflexe d’anticipation à la rentrée, car l’examen se prépare au jour le jour »
Raoul Marcel Aïtchédji, Directeur du cours primaire CS Etoiles de sagesse
« Les élèves qui ont échoué au Cep savent qu’ils n’ont pas le niveau de la classe. Dans notre école nous travaillerons comme d’habitude pour donner le bon pourcentage. Quelques soit le nombre d’élèves qui viendra, nous les accueillerons ».
Mesmin Chigblo, Censeur du collège Etoile de sagesse
« Le niveau des élèves est très faible. Pour gérer le flux des élèves cette année, nous avons décidé de soumettre les nouveaux élèves àun test d’entrée. Seuls, ceux qui seront admis,seront retenus poursuivre les cours dans notre établissement »
Gohoungo Jean Marc, Censeur adjoint du Ceg2/Abomey-Calavi
« Souvent, le nombre des élèves qui demandent un transfert et qui sortent de notre collège est plus au moins égal à ceux qui viennent d’ailleurs pour notre établissement. L’équilibre s’établit presque souvent et nous n’avons pas trop de problème pour régler la question de flux. De plus, certains élèves qui redoublaient déjà l’année dernière ont le devoir de passer en année supérieure. Pour remédier à l’échec massif, nous avons, depuis l’année dernière, décidé d’organiser des travaux dirigés à un prix forfaitaire »
Marzouk Bankolé et Antonia Dhossa (Stagiaires)