Depuis plus d'un an, des chantiers routiers sont ouverts au Bénin. Au nombre de ceux-ci, la voie reliant Comè à Dogbo passant par Comè qui est en état de souffrance car toujours pas achevée malgré les dispositions prises. Mais pourquoi les travaux traînent-ils?
On ne cessera de le dire, la route du développement passe par le développement de la route.
Dans le programme de réhabilitation des routes du Bénin figure la route Comè-Lokossa-Dogbo dont le lancement des travaux a été effectué fortement médiatisé et dans une ambiance de joie, sons et couleurs au bonheur des populations du Mono-Couffo qui étaient dans l'attente. Aussi, les travaux ont-ils commencé avec beaucoup de fracas. Mais peu de temps après l’euphorie, c’est la désillusion. Pour quelle raison on ne sait et à la grande surprise, les travaux s'arrêtent brutalement. Les matériaux de travail et le personnel déployé sur le chantier devenant inerte. D’aucuns n’hésiteront pas alors à parler de chantier politique, de chantier électoral, d’éléphant blanc !
Les sons de cloche désapprobateurs s'intensifiant, on assiste à une timide reprise des travaux mais juste pour quelque temps. Aujourd’hui le constat est là patent : les travaux peinent à évoluer. Et à voir la vitesse de tortue à laquelle les travaux s'exécutent, on se demande quels sont les motifs pouvant justifier ce choix de EBOMAF, la société en charge dudit chantier, une société qui se serait illustrée sur d'autres chantiers.
Le calvaire des usagers de cette voie continue et il faut que cela cesse. Le financement a été obtenu et il n’est pas normal que les travaux traînent en longueur. Les populations crient à nouveau leur ras-le-bol d’autant plus que cette route va contribuer à dynamiser les échanges commerciaux dans les deux départements et au-delà. Déboussolées et désabusées, elles en appellent à Jacques Ayadji pour qu'il agisse en leur faveur. Lui qui a été à l'écoute des voix du peuple et qui a su prendre tout récemment, les dispositions ayant permis la réfection du pont de Djonou à Godomey. Les populations du Mono-Couffo attendent donc avec grande impatience que, sous le coup de fouet hiérarchique, la société EBOMAF achève enfin cet ouvrage routier de grande importance qui n'aura que trop durer. Encore qu’il ne s’agit pas de bâcler le travail ! Le même constat s'observe aussi dans le cas de la voie quittant le carrefour Zounhouè en direction d’Athiémé. Une voie qu'il faut aussi achever.
KMS