Le Ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou a entrepris depuis peu au sein de son département ministériel, d’énormes réformes pour redonner à l’éducation de base ses lettres de noblesse. Au nombre des réformes, le déploiement des enseignants en service dans les structures centrales et déconcentrées du Ministère des enseignements maternel et primaire mais taillé sur mesure.
Par la note de service No 1578 signée le 25 Août 2016, Salimane Karimou, Ministre des enseignements maternel et primaire procédait ainsi au redéploiement du personnel enseignant en service dans les bureaux de l’administration scolaire. Ce faisant, l’ancien secrétaire général de ce même ministère il y a quelques années dit combler un tant soit peu la criarde pénurie d’enseignant qui s’observe dans nos écoles alors que cette potentialité humaine végète dans la fainéantise et l’errance dans les structures centrales et déconcentrées du MEMP. Mieux, au-delà de leur présence dans les salles de classe, ces enseignants bureaucrates ayant été déjà formés aux techniques pédagogiques contribueront à l’amélioration de la qualité de notre système éducatif déjà agonisant. Mais contre cette décision que d’aucuns qualifieraient de salutaire, Salimane Karimou protège d’autres enseignants dans les méandres des circonscriptions scolaires. Il s’agit en effet des comptables gestionnaires mises à la disposition des circonscriptions scolaires pour gérer les affaires financières. Lorsque l’on se rend compte que ceux-ci aussi recrutés comme enseignants et formés à cet effet aux frais de l’État, on se demande finalement à quel jeu joue le Ministre Karimou. Pour certains observateurs, cette manière de procéder ne fait que confirmer la politique de l’autruche sous Salimane Karimou. Les mettre à l’épreuve pour un quelconque constat de ce qu’ils apportent au système n’est que pure alibis pour contourner une décision prise soi-même au regard du béninois lambda car pour des personnes nommées par simple arrêté et sans aucune base juridique, il revient à l’autorité de l’abroger par un autre arrêté et permettre à ceux-ci de rejoindre les classes comme leurs collègues juste pour l’équilibre de la décision de redéploiement.
Charles HONVOH