Le Président Patrice Talon est sur la bonne voie. Quatre mois après son investiture comme Président de la République du Bénin, il a lancé le turbo avec à la clé, l’élaboration d’un programme d’action qui place les légitimes aspirations des Béninois au cœur de ses préoccupations.
A la place d’une gestion par procuration du pouvoir, le compétiteur né est de plus en plus dans le feu de l’action. Il choisit les bonnes destinations et les bonnes fréquentations. D’aucuns diront d’ailleurs qu’il a pris ses responsabilités face à l’ampleur des grands défis à relever. La tâche ne sera pas facile, surtout que l’état des lieux révèle un grand désastre économique et financier. Toutefois, il y a bien des raisons d’espérer. Les mesures hardies, audacieuses et courageuses qui ont été prises pour rompre avec la gabegie, la dilapidation des ressources de l’Etat et bien d’autres pratiques contraires aux normes progressistes permettent en tout cas de garder espoir.
Seulement, osons le dire ! Tout n’est pas rose. Ces mesures, aussi salutaires qu’elles soient font grincer des dents. Ce qui est normal. Tout le monde ne se retrouve pas à travers certaines de ces mesures. Des personnes ayant contribué à l’avènement du Président Patrice Talon au pouvoir ne manquent pas de hausser le ton ; même si ce n’est pas de façon tonitruante. Leurs voix comptent. Sachons-le ! Et c’est justement pour cela que je plaide pour une gestion concertée du pouvoir à l’ère du Nouveau départ.
C’est vrai ! C’est son Excellence Patrice Talon qui a été élu Président de la République. C’est aussi vrai que c’est lui qui rendra compte de comment il a géré le pays. Je ne lui exige rien. Je voudrais juste lui suggérer humblement de créer un cadre de concertation avec ceux qui l’ont aidé à se hisser à la magistrature suprême de l’Etat béninois. Ceci lui permettra d’échanger sur certains grands sujets engageant la vie de la Nation béninoise et impactera positivement les décisions à prendre. Cela me paraît très important. Il ne s’agira pas d’un cadre politique où on discutera politique politicienne. Mais d’un cadre où on ne parlera que de développement et de réflexion stratégique sur les politiques de développement de notre pays.
Un grand pas a été déjà franchi avec la signature il y a quelques jours d’un document cadre entre le gouvernement et les acteurs sociaux que sont les centrales et confédérations syndicales puis le patronat. Je plaide pour qu’un document du genre soit aussi signé entre le gouvernement et les acteurs politiques, les vrais et non les zinzins qui polluent l’échiquier politique national. Pour réussir sa mission, le Président Talon a encore besoin du conseil de certains leaders politiques qui ont contribué à sa victoire. Leur voix va compter dans la prise de ces décisions et même dans leur mise en œuvre. Dès lors qu’ils se sentent impliqués, ils ne trouveront aucune gêne pour vulgariser ces décisions.
Tous les pays qui nous entourent évoluent à grand pas. Le Bénin peut aussi décoller à l’ère du Nouveau départ. J’y crois ! Et ceci, de façon ferme. L’heure a en tout cas sonné pour qu’on saisisse notre chance. Pour ne pas passer en perte et profit ces cinq précieuses années avec Talon, gouvernons de façon concertée.
C’est mon cri de cœur !
Affissou Anonrin