Les travailleurs de l’opérateur historique Bénin Télécoms SA et ceux de sa branche mobile Libercom SA, regroupés au sein du syndicat libre des travailleurs de Bénin Télécoms SA (Syltra-Bt) et du Syndicat des travailleurs de Libercom SA (Syntra-Libercom), ont pris d’assaut le siège social des deux entreprises, ce 1er septembre 2016. Le quotidien béninois La Nouvelle Tribune révèle que le personnel des deux sociétés télécoms a organisé un sit-in pour revendiquer de meilleures conditions de travail.
Au-delà du manque de matériel de travail adéquat, les travailleurs de Bénin Télécoms SA et de Libercom SA ont dénoncé la gestion opaque des deux entreprises, à l’origine d’une dégradation du réseau et de la qualité du service. Les manifestants ont également dénoncé le non-paiement des frais de mission, des prélèvements à la source sur leurs salaires qui ne sont pas reversés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), mais à une caisse de secours. Dans leur motion de protestation, ils déclarent que ces prélèvements qui ne sont pas non plus toujours versés dans ladite caisse de secours constituent un « braquage de nos salaires car ni dans le code du travail, ni dans la convention collective de travail, ni dans les statuts de Bénin Télécoms SA, ni dans les contrats de travail, il n’est inscrit un tel prélèvement ».
Les travailleurs de Bénin Télécoms SA et de Libercom SA revendiquent, entre autres, une revalorisation de certains salaires, basée sur le principe de la hiérarchisation, une meilleure procédure d’évaluation des travailleurs pour leur avancement professionnel, un élargissement des centres de santé agréés et la multiplication par quatre de l’indemnité de pharmacie pour qu’elle soit conforme au minimum du coût de santé actuel.
Muriel Edjo