Plusieurs écoles, dans une marge de 300 fermées et des postes de directeurs supprimés dès la rentrée scolaire 2016-2017, c’est la substance des réformes en cours actuellement au Ministère des enseignements maternel et primaire. Loin d’un règlement de compte, cette réforme vise à équilibrer le quota des enseignants et des écoles pour accorder les mêmes chances d’études aux apprenants.
L’école béninoise entame courant cette année académique une grande mutation tant au niveau institutionnel qu’au niveau des infrastructures scolaires. S’agissant du personnel enseignant, 949 au plan national font valoir leur droit à la retraite sans oublier les 35 inspecteurs de l’enseignement du premier degré. A cet effet, par département, nous avons 57 pour l’Atacora et la Donga, 278 pour l’Atlantique et le Littoral, 108 pour le Borgou-Alibori, le Mono-Couffo pour sa part enregistre 128 départs à la retraite, suivi de l’Ouémé-Plateau qui compte 219 candidats à la retraite dès le mois octobre prochain. Dans le Zou-Collines, 159, ce qui porte à 949 enseignants des écoles maternels et primaires qui disent leur au revoir à la craie. Un départ énorme qui risque de bouleverser la donne au sein de l’école béninoise qui déjà, connait une pénurie drastique d’enseignants compétents et qualifiés. Pour y arriver, le Ministre des enseignements maternel et primaire a initié une vaste campagne de reformes au sein de son département ministériel. Faudrait-il rappeler le fameux redéploiement des enseignants bureaucrates dans les salles de classe dès la reprise d’octobre qui vient s’ajouter au système de fusion des groupes pédagogiques qui consiste en effet, à la suppression des groupes d’écoles sans effectif raisonnable au profit d’autres juste pour atteindre un rassiot de 45 voire 50 apprenants par enseignants. De ce point de vu, plusieurs directeurs d’école pourraient voir leur poste échappé dès la prochaine rentrée scolaire 2016-2017 sans oublier leurs collaborateurs qui devraient désormais mettre leurs compétences au service des groupes bien constitués, donc à effectif normal. A en croire des souces proches du Ministre Salimane Karimou, cette réforme vise essentiellement à équilibrer le système éducatif qui évolue depuis peu dans un désordre notoire quant à répartition des écoles et du personnel enseignant. Du coté des directeurs d’école abusivement nommés par affinités et les relations politiques, ethniques et régionales, plus rien ne sera ainsi dès la reprise prochaine. »On ne verra plus un cadre supérieur dirigé par un subalterne » nous a-t-on confié.
Charles HONVOH