Le quartier Houéyiho dans le 13ème arrondissement de Cotonou a été hier le siège de vives tensions entre populations et éléments des forces de sécurité publique. Résultats : un mort, plusieurs dégâts enregistrés et des arrestations dans le rang des populations.
Au moins une personne arrêtée et d’énormes dégâts matériels, notamment un véhicule de la Police nationale réduit en cendre en raison d’un incendie provoqué par les manifestants en courroux. Selon le récit des faits par divers témoins rencontrés sur les lieux des affrontements, tout est parti de la mort d’un conducteur de taxi-moto communément appelé »zémidjan ». Le conducteur de taxi-moto, selon les recoupements, aurait été surpris par les éléments de la Police nationale en train de rouler en sens interdit non loin du Collège d’enseignement général (CEG) de Houéyiho. Interpellé, le »zémidjan » n’aurait pas obtempéré. Il s’en est suivi alors une poursuite qui a pris fin devant le Collège d’enseignement général (CEG) de Houéyiho où le conducteur a trouvé la mort après une chute. La cause de la chute est attribuée aux policiers qui, à en croire les populations, auraient heurté le »zémidjan » par derrière.
Très en colère, les populations se seraient ruées sur les agents des forces de sécurité publique et ont mis le feu au véhicule 4×4 à bord duquel se trouvaient les éléments de la Police nationale. Les manifestants ont également brûlé des pneus sur les artères bloquant du coup, la circulation. Il faut signaler que, débutées aux environs de treize (13) heures, les échauffourées ont duré un peu plus de deux heures d’horloge. Le calme est revenu après l’intervention des renforts qui ont dispersé, à coups de gaz lacrymogènes, les manifestants.
Toussaint HOUETOHOSSOU