Une scène horrible s’est produite hier, dimanche 4 septembre 2016 à hauteur du Ceg Houéyiho où un conducteur de taxi-moto a rendu l’âme. Selon les informations qui nous sont parvenues, le véhicule de patrouille aurait ramassé le conducteur de taxi-moto qui roulait dans le sens interdit. Voilà en quelque sorte ce que les riverains nous ont livré. Une situation que les populations environnantes ainsi que les autres conducteurs de taxi-moto qui se sont retrouvés sur les lieux n’ont pas digérée. Ces conducteurs y compris la population ont brûlé le véhicule de police et des pneus sur la voie pavée Houéyho-Agla. La circulation était bloquée à ce niveau durant des heures. Les mêmes sources nous renseignent qu’un commissaire de la place venu constater les faits aurait voulu tirer sur les populations. Ce qui a encore dégénéré une autre débandade. Ce que les populations n’ont pas du tout aimé. Ce dernier aurait été bastonné par les populations ainsi que les conducteurs de taxi-moto. C’est la version que les témoins de l’incident nous ont raconté. Est-ce que le conducteur de taxi-moto aurait vraiment circulé dans le sens interdit. Une question que l’on ne saurait répondre du moment où la victime n’est pas vivante. Il faut noter que le corps du conducteur de taxi-moto est resté des heures sous le soleil avant que les policiers ne viennent chercher.
Boniface Kabla
Le témoignage d’un citoyen sur les lieux
» Toute la scène s’est déroulée devant moi. J’étais tout juste derrière le véhicule des policiers. Le Zémidjan en question se rendait chez une dame qui vend de l’akassa devant le CEG Houéyiho pour manger. Il passait par le sens interdit pour s’y rendre quand malheureusement pour lui Il a croisé le véhicule des Policiers qui avait quitté la barrière. Le zém a fait demi-tour, les policiers l’ont poursuivi. Arrivé au niveau du 2ème dos d’âne, le policier qui était au volant a fait un jeu de volant et l’un des pneus du derrière a heurté le » zémidjan man » et l’a projeté en l’air. Dans son atterrissage, il est tombé sur son ventre et est mort sur le champ sans même qu’une seule goutte de sang ne coule. Aussitôt, les six policiers qui étaient à l’arrière sont descendus du véhicule pour constater leur forfait. Ils ont encerclé le désormais cadavre du conducteur de taxi-moto pour nous empêcher de le voir. Ils sont ensuite montés sur zém pour partir, laissant sur les lieux l’un d’entre eux pour surveiller le véhicule « .
Déclaration du DGPN
» Il a eu un accrochage avec lui. Il serait tombé. Alors l’équipe a dû le sécuriser, le déposer pour appeler les sapeurs-pompiers pour qu’ils viennent l’évacuer. L’intéressé a fini par trépasser compte tenu du fait que la population, elle-même n’a pas voulu qu’il soit évacué attend. Alors la population sur le champ a commencé par réagir, et a bloqué le véhicule de la police. La police, elle-même a été » lapidée « . Et finalement c’est l’incendie de leur véhicule. Lorsqu’on regarde la configuration des lieux, on sait que là où s’est passée l’incendie était vraiment un sens contraire. En fait l’enquête nous situera si c’est les policiers qui faisaient du zèle ou si c’est un incident malheureux. Ou c’est l’intéressé ayant vu qu’il est dans un sens interdit, est-ce qu’il a dû tiquer, il a eu peur et il a perdu le contrôle. Mais l’enquête va nous déterminer. Au même moment, je déplore ce que la population a fait. Vous savez que la police n’a pas encore suffisamment de moyens. Alors, le peu de moyens que le gouvernement est en train de nous donner, on le brûle. C’est un bien public, un patrimoine de tout le monde. Je pense que de pareilles actions doivent être découragées. «