Cotonou,- Les membres du Conseil national du Travail en session ordinaire ce mardi à l’Infosec, ont mis au cœur des discussions, le point relatif à la hiérarchisation des salaires minima qui depuis la prise du décret, N°2014-292 du 24 Avril 2014 portant relèvement du salaire minimum interprofessionnel, peine à devenir une réalité.
«La non revalorisation des salaires hiérarchisés pénalise les travailleurs du Bénin, qui n’attendent que l’application des décisions pour jouir de leur droit salarial, ce qui empêchent les employeurs de disposer d’un référentiel subséquent pour faire asseoir une politique salariale conséquente emprunte de justice», a souligné Adidjath Mathys, ministre en charge du Travail de la Fonction publique à l’ouverture de cet atelier prévu pour durer quatre jours.
Partant de là, regrette-t-elle, les institutions telles que la Caisse de nationale de sécurité sociale, peinent à liquider les pensions de vieillesse qui ont pour assiette les salaires catégoriels.
Pour le ministre Adidjath Mathys, c’est un vide juridique qu’il faut combler pour enrichir l’arsenal juridique du Bénin.
Le secrétaire général de la CSA-Bénin, Dieudonné Lokossou, en déplorant la situation de la revalorisation des salaires, a laissé entendre que le règlement de cette situation est attendu depuis deux ans pour réajuster quelque peu les salaires dans un pays comme le Bénin où l’inflation va crescendo.
M. Dieudonné Lokossou profitant de cette occasion, a lancé un appel aux responsables de la direction général du Travail, pour que soit garantie une application rigoureuse des décisions relatives au relèvement du SMIG et de la hiérarchisation des salaires par ces employeurs qui trichent avec leur conscience.
Le Bénin a besoin de paix, pour cela, dit-il, le gouvernement doit veiller à ce que les fruits de la croissance soient équitablement répartis entre toutes les couches sociales.
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