Dimanche dernier, l’acteur américain d’origine béninoise, DjimonHounsou, a foulé le sol de Glidji-Kpodji, ville située à environ 50 km à l’est de la capitale togolaise, dans le cadre du tournage de son film "In Search of Voodoo : Roots to Heaven" (À la recherche du vaudou : les racines du paradis). L’équipe composée d’une dizaine de personnes était dirigée par Polo Orisha.DjimonHounsoua réussi son casting en trouvant le bon fixeur, le guide efficace et le pédagogue. Il s’est attaché les services du Président de l’association Acofin, promoteur du Festival des divinités noires. Le tournage a eu lieu au cœur du domaineMama Tchawoe, l’une des 41 divinités Guin.Grands prêtres, prêtresses, adeptes, tam-tams sacrés, chants, rythmes etrituels des grands joursétaient au rendez-vous. Les caméras de DjimonHounsou ont eu droit à un scénario riche en sons, en couleurs et en symbolisme, avec la clémence des dieux qui ont permis des conditions météorologiques optimales.
Restaurer l’image du vaudou dans la conscience collective
L’objectif de DjimonHounsou, c’est de réhabiliter l’image du vaudou et de restaurer son importance dans la promotion culturelle et touristique du Bénin et de l’Afrique. « Le vaudou est l’ultime identifiant culturel du Bénin (…)Je veux contribuer à le vendre dans tous ses aspects et à lui donner la chance de se montrer sous ses beaux jours afin de permettre aux cinéphiles de mieux l’appréhender et de l’adopter comme identité culturelle », avait-il affirmé,l’année dernière, après son retour au Bénin. Selon lui, c’est Hollywood qui a contribué à cette image négative que le monde a du vaudou et c’est Hollywood qui va le présenter sous un nouveau jour. « Il y a 28 ans quand je suis allé aux États-Unis, certaines personnes ne savaient même pas ce qu’était le Bénin. On me demandait souvent si c’est un pays qui existe réellement. Les rares personnes qui le connaissaient en avaient entendu parler à travers le vaudou.Tout ceci a contribué à éveiller ma conscience. J’ai voulu comprendre la force du vaudou, cette religion que certains qualifient de diabolique, et comment après autant de siècles, celle-ci se retrouve à Haïti, Cuba, au Brésil et ailleurs », confiait l’acteur à nos confrères de Jeune Afrique, il y a quelques mois. « Le cinéma est aujourd’hui le plus grand instrument universel de communication et il est impossible de se valoriser sans avoir de racines », pense-t-il.
’’A la recherche du vaudou’’, c’est l’histoire originale d’un homme qui redécouvre son passé et les sagesses ancestrales d’un univers méconnu et méprisé par le reste du monde. Il met en exergue de manière dynamique les aspects physique, spirituel et culturel du vaudou.
DjimonHounsouavait évoqué ceprojet de long métrage sur le vaudou avec Guy Lorenzo, ministre togolais en charge de la culture, le 17 août dernier.Le tournage a démarré depuis décembre 2015 à Hêvé, un village situé au sud-ouest du Bénin. Après le Togo, un autre tournage est prévu au Ghana.
Fawaz AYAH (Stg)