Après le PDG de Solution technologique des transports du Bénin (STTB), Jimmy Affohuncho, qui a lancé un appel de détresse au Président de la République, Patrice Talon, c’est le tour des employés de ladite société. Hier, ils sont montés monter au créneau, à travers un sit-in devant l’entrée 5 du Port autonome de Cotonou. Ils ont, à travers leur porte-parole lu une déclaration dans laquelle, ils implorent le pardon du chef de l’Etat afin qu’il ai un regard paternel sur leur situation.
Les travailleurs de la Solution technologique des transports du Bénin (STTB) sont mécontents. Hier, ils ont organisé un mouvement à Cotonou pour implorer la clémence du Président de la République sur le vent de retrait d’agrément qui plane sur leur société. « Président Talon, votre lutte contre le chômage passe aussi par la STTB ; soutenez l’élan de modernisation du port avec la STTB ; fermer la STTB, c’est plus de 300 chômeurs dans la rue ; Président Talon, vous êtes notre seul recours, Président Talon, sauvez nos emplois !… », tels sont les messages qu’on pouvait lire sur les écriteaux et les banderoles tenus par les employés de la société, qui ont fait le déplacement. Dans la déclaration lue par Mohamed Dolleh, porte-parole du personnel, qui n’a pas du tout caché sa détresse, les employés ont présenté d’une part, l’état psychologique dans lequel ils ont vécu, tout le temps qu’a duré l’attente avant l’accord d’agrément de la STTB par le gouvernement défunt et d’autre part, la crainte d’un prochain chômage, après seulement deux ans et demi de travail. Pour le porte-parole, au cours de cette longue attente, ils ont vécu des drames et des misères au nombre desquels la mort de certains parents, le divorce de quelques conjoints, la colère du propriétaire et bien d’autres. Ces problèmes, à les en croire risquent de survenir si l’Etat ne faisait rien pour arrêter le processus de retrait d’agrément. Ils ont également fait appel à la fibre d’opérateur économique du chef de l’Etat, qui devrait normalement protéger les investissements privés. Désespéré, le porte-parole a fondu en larmes vu que l’échéance donnée pour retirer l’agrément est venue à terme depuis le 30 août dernier. « L’heure est grave, très grave pour nous employés de la STTB, qui continuent de croire au développement et à l’essor du Port autonome de Cotonou… La STTB est un grand fleuron dont la fermeture constituerait une grande perte pour la nation béninoise. Président Talon, nous vous exhortons à sauvegarder ce joyau, qui force l’admiration de tous les agents portuaires de la sous –région et même au niveau international. Nous savons que vous pouvez sauver nous aider à sauver nos emplois. », a imploré le porte-parole.
A sa suite, Cedric Dannou, représentant des transitaires, déplore cette triste nouvelle. A l’en croire, ce serait du gâchis si le gouvernement mettait à exécution sa menace, car rappelle-t-il, la STTB ne cesse d’œuvrer à l’allègement des tracasseries dans l’enceinte portuaire. De mémoire d’homme, il atteste que c’est une première dans l’histoire du PAC, cette merveille. Il lance alors un appel au gouvernement de la rupture pour que cette décision soit revue. Quant à Christophe Hounton, porte–parole des transporteurs, le gouvernement est en passe de leur arracher la technologie, qui, du jour au lendemain, a tout changé dans le système de chargement des marchandises au PAC. En mettant un terme à leur mouvement, les travailleurs sont repartis avec le sentiment que le cri de cœur recevra un écho favorable auprès du Chef de l’Etat, Patrice Talon.
Toussaint HOUETOHOSSOU