Adidjatou Mathys, ministre du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales a officiellement ouvert, mardi 6 septembre à l’Infosec, la première session ordinaire du Conseil national du travail (CNT) au titre de l’année 2016. La hiérarchisation des salaires minima constitue le point d’orgue de cette assise à laquelle ont également pris part, les travailleurs et le Conseil national du patronat (CNP-Bénin).
Le point inscrit à l’ordre du jour de la session du CNT est d’autant plus important que la non-revalorisation des salaires hiérarchisés pénalise, selon le ministre Adidjatou Mathys, les employeurs des villes et campagnes du Bénin. En effet, la situation est demeurée telle, malgré le relèvement du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 31 625 à 40 000 F CFA depuis 2014. « Les employeurs, de ce fait, ne disposent pas d’un référentiel subséquent pour asseoir une politique salariale conséquente et empreinte de justice », a-t-elle ajouté.
Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin) et porte-parole du groupe des travailleurs pour la circonstance, a souhaité que les débats aboutissent effectivement à des solutions idoines afin que les bénéficiaires de cette mesure jouissent enfin de leurs droits. Il a en outre appelé à la vigilance du ministre et des responsables du patronat par rapport aux employeurs qui refusent d’appliquer à leurs employés, le Smig relevé de même que les salaires hiérarchisés.
Constant D. Migan, porte-parole du CNP-Bénin a rassuré les participants, de la disponibilité du patronat à accompagner tous les efforts concernant l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés au Bénin. Les partenaires sociaux ont par ailleurs, évoqué la charte nationale sur le dialogue social signé le 30 août dernier, comme gage de leur bonne foi à instaurer avec le gouvernement, une atmosphère paisible?
Cheik Farid Akélé (stag)