Parakou est en proie au choléra. Un cas suspect décelé dimanche 4 septembre dernier s’est révélé porteur du bacille Vibriocholerae, vecteur de l’infection diarrhéique aiguë. La personne malade bénéficie de soins intensifs au Centre hospitalier départemental CHD-Borgou et est hors de danger, à en croire Akim Abdou Gouda, coordonnateur de la zone sanitaire Parakou-N’dali.
« La commune de Parakou est désormais en épidémie de choléra mais la situation est sous contrôle », selon le médecin. Des mesures sont prises diligemment en collaboration avec les services d’hygiène, rassure-t-il, afin de juguler rapidement l’épidémie déclenchée. A cet effet, il a été procédé notamment à la décontamination des ustensiles, de la literie, des latrines et de tous les habitats d’où provenait le cas, et du traitement préventif de tous les sujets en contact avec le malade, assure-t-il.
L’heure est désormais à la sensibilisation de la population afin que les citoyens assainissent leur cadre de vie et adoptent des comportements d’hygiène tels que se laver régulièrement les mains à l’eau propre coulante et au savon après contact avec des sujets, avant et après les selles, ou après manipulation des ordures de quelque nature, et surtout avant de toucher aux repas. Il faut éviter les aliments exposés à l’air libre et au bord de la voie et consommer de préférence les repas chauds et rendre l’eau toujours potable avant de boire, conseille Akim Abdou Gouda.
Les cliniques et cabinets privés sont appelés à la vigilance et priés de signaler tous cas suspects de diarrhée et vomissement. Il y a quelques semaines, la mairie en guise de prévention, a procédé dans tous les arrondissements au traitement des puits à grand diamètre qui pourraient représenter un danger de propagation des maladies hydro-fécales.
L’on se rappelle qu’en 2001, l’épidémie de choléra qui sévit souvent en saison pluvieuse, avait fait ravage dans la ville de Parakou et s’est répétée en 2003 et 2004 puis l’année dernière.
Claude Urbain PLAGBETO A/R Borgou-Alibori