La publication par votre journal d’un article sur le déploiement par CanalBox Bénin d’un réseau de fibre optique en vue de fournir Internet aux populations d’une part et surtout la dernière sortie médiatique du personnel de Bénin Télécoms Sa a obligé votre journal à se rapprocher d’un ancien de la maison. De nos entretiens, il ressort ce qu’il suit :
...Je vous remercie pour m’avoir invité dans le débat que les employés de BENIN TELECOMS et d’ISOCEL ont porté sur la place publique dans leurs différentes lettres ouvertes et sorties.
On pourrait comprendre les douleurs, les inquiétudes et les cris de détresse des employés de Benin Telecoms ; car comment accepter qu’une société comme BENIN TELECOMS, à qui l’Etat a consenti d’énormes capitaux publics (l’argent du contribuable béninois) et à qui l’Etat a donné d’office toutes les licences dans le secteur de l’économie numérique, puisse se retrouver dans son état actuel, incapable d’assurer au citoyen Béninois une connexion internet de base tout en facturant des tarifs ahurissants ?
Comment comprendre que dans un paysage où cohabitent 5 opérateurs GSM, seuls LIBERCOM et BBCOM dirigées par des Béninois n’ont pas pu émerger, alors que les autres continuent de développer leurs chiffres d’affaires.
A qui profite Benin Telecoms à la fin ? Qui sont ces personnes dont les comptes en banque augmentent de manière vertigineuse ? Qui sont ceux qui achètent de manière insolente au vu et au su de tout le monde des voitures de luxe, des appartements et des immeubles aussi bien au Bénin qu’à l’étranger ? Peut être que le ver est dans le fruit.
Si Benin Telecoms était bien gérée et procurait des dividendes à l’Etat, est ce que le spectre de la privatisation allait planer sur l’entreprise quelque soit le régime politique en place ?
Pourquoi le CDMA, EVDO, l’ADSL, le WIMAX dont BENIN TELECOMS a le monopole, la 4G (LTE) qui a été lancée récemment tambour battant ne prospèrent-ils pas ? Les syndicats de Benin Telecoms devraient choisir leurs premières cibles en interne et viser ensuite les complicités du privé connues de tous. Beaucoup de choses se disent et des proximités douteuses font penser à des relations peu catholiques.
Depuis 2011 que l’Etat a décidé d’ouvrir véritablement le secteur aux privés en accordant des licences à des Fournisseurs d’Accès Internet, comment comprendre que ces privés, en premier lieu Isocel, n’ont fait aucun effort réel d’investissement dans le secteur afin d’assurer aux citoyens Béninois une connexion internet stable et de qualité ? Au contraire, ils ont profité de leur position dominante pour maintenir des tarifs artificiellement élevés dans toute la chaine, des services aux opérateurs aux abonnements pour les particuliers en passant par les offres aux entreprises locales, y compris publiques, qui sont étranglées par les tarifs délirants pratiqués et les marges injustifiables perçues par Isocel et consorts.
Ils s’attaquent à Canalbox. C’est grave !
Rappelez-vous, employés de Benin Teecoms que, pendant que vos managers usaient et abusaient des « clients pigeons » depuis des années, c’est CANALBOX BENIN qui a été le premier Fournisseur d’Accès Internet à baisser les tarifs d’internet dès son arrivée en 2015. Et aujourd’hui, c’est CANALBOX BENIN qui est le moteur de la concurrence avec son projet d’Internet Très Haut Débit. Plutôt que de jalouser leur travail, pourquoi ne posez-vous pas les bonnes questions à tous vos directeurs si grassement payés ?
Le Président Patrice Talon a clairement exprimé sa volonté d’opérer de profondes réformes dans le secteur de l’économie numérique.
Il est important de parcourir point par point les attaques gratuites contre Canalbox afin de déjouer le nouveau complot contre les consommateurs béninois.
1. Il est dit que CANALBOX BENIN n’a pas de licence d’opérateur FAI conforme à la loi : Ce n’est pas vrai.
CANALBOX BENIN a acquis en 2015 les activités Internet de la société EIT qui disposait d’une licence signée en janvier 2012 (durée 10 ans) Le 12 mars 2015, l’ARCEP-BENIN a autorisé CANALBOX BENIN à succéder à EIT dans l’exploitation de sa licence. Dès cette date, CANALBOX BENIN relance ses offres Internet en divisant par deux les tarifs et en optimisant la qualité de service au prix d’investissements importants et avec de nombreuses embauches de collaborateurs béninois expérimentés ;
D’octobre à décembre 2015, CANALBOX BENIN déploie un réseau d’accès FTTH expérimental sur 5 km à Cotonou avec l’autorisation de la SBEE et de l’ARCEP-BENIN (Décision n°2016-168 du 16 octobre 2015) et raccorde plusieurs utilisateurs test avec succès
Dans le cadre du Séminaire des régulateurs francophones (FRATEL) à Cotonou le 25 mai 2016, l’ARCEP-Benin fait mention du projet FTTH aérien CANALBOX : « Projet réalisé par le FAI CANALBOX en partenariat avec la société béninoise d’énergie électrique : résultats très satisfaisants »
Dans le cadre des études menées par l’ARCEP-BENIN pour la mise en conformité des textes réglementaires suite à l’entrée en vigueur de la loi n°2014-14 du 9 juillet 2016 relative aux communications électroniques, CANALBOX BENIN contribue aux travaux de l’Autorité pour la révision des conventions et cahier des charges de tous les FAI et participe aux réunions d’opérateurs organisées par l’ARCEP-BENIN entre avril et juin 2016 ;
Le 4 juillet 2016, l’ARCEP publie un communiqué indiquant que « Au terme des travaux, les partenaires de l’ARCEP-BENIN ont salué la démarche adoptée par l’institution pour la mise à jour de façon consensuelle des conventions et cahiers de charge. Ils ont en outre reconnu qu’un travail scientifique a été effectué avant ces séances, ce qui a facilité le bon déroulement des échanges. Les conventions et cahiers des charges validés seront envoyés pour signature dans les tout prochains jours. »
Les arguments développés dans les différentes Lettres Ouvertes ne visent qu’à développer une confusion dans l’esprit du public entre la convention et le cahier des charges de CANALBOX BENIN, d’une part, et la procédure générale de mise à jour de toutes les conventions FAI, d’autre part, qui elle est encore en cours au niveau des autorités.
Pour nous autres avertis, il n’y a ni ambiguïté, ni passe-droit :
- La société CANALBOX BENIN dispose bien d’une licence de FAI au Bénin.
- C’est grâce à cette licence FAI que Canalbox peut fournir un service Internet haut débit de qualité à ses clients professionnels et particuliers depuis 2015 ;
Est-ce que le souhait des syndicats de Benin Telecoms serait de faire interrompre la fourniture de la connexion internet à tous les clients de CANALBOX BENIN, avec les graves conséquences que l’on peut en attendre pour le public et sous le seul et faux prétexte évoqué dans les Lettre Ouvertes d’une formalité administrative qui serait encore en cours ? Le service internet est un besoin quotidien et nécessaire pour la plupart des utilisateurs. Pour quelle raison impérieuse les abonnés internet de CANALBOX BENIN devraient-ils être aussi mal traités ? Ne pensez-vous pas que leurs reproches, en cas de coupure, se retourneront vers vous ?
Est-ce votre objectif ? Ou bien êtes-vous simplement manipulés par vos directeurs et leurs conseils étrangers qui n’ont qu’un seul but, maintenir leur monopole et continuer à ponctionner les internautes béninois en fournissant des services de qualité pitoyable ?
Qui plus est, si on suivait votre raisonnement, il faudrait s’interroger sur le défaut de validité des licences d’ISOCEL et des autres FAI…et donc procéder à la coupure des abonnés internet de vos sociétés également !
D’ailleurs, si vous aviez pris votre plume pour vous renseigner directement auprès des autorités de l’Etat, plutôt que de faire une confiance aveugle à vos directeurs qui vous ont embarqué dans cette galère, vous sauriez que cette formalisation est déjà en cours, pour CANALBOX BENIN mais aussi pour tous les autres FAI comme l’a indiqué l’ARCEP dès le 4 juillet 2016.
2. Il est dit que CANALBOX BENIN est en train de déployer des infrastructures télécom : C’est faux !
CANALBOX BENIN ne déploie pas de réseau d’infrastructures télécoms car seul BENIN TELECOMS INFRASTRUCTURES a le monopole aujourd’hui de le faire. CANALBOX BENIN déploie simplement un réseau d’accès internet en fibre optique jusqu’à l’abonné, la technologie Fiber To The Home (FTTH) qui permet de rendre le Très Haut débit accessibles aux foyers béninois. Et plus seulement aux seules entreprises du Bénin payant plusieurs millions chaque mois !
Interrogez donc vos directeurs et demandez-leur pourquoi ils ont tant attendu pour se lancer eux aussi dans le Très Haut débit internet alors que cela existe déjà, au plus grand plaisir des abonnés, dans plusieurs pays d’Afrique (Kenya, Maroc, Afrique du Sud…)
3. Il est dit que CANALBOX BENIN bénéficie d’un monopole d’accès aux infrastructures de la S.B.E.E : c’est un mensonge
La loi interdit la mise en place d’exclusivité pour l’usage des infrastructures tels les poteaux électriques ; le contrat commercial entre CANALBOX BENIN et la SBEE est payant et non exclusif. Je me suis bien renseigné.
Vous, salariés d’ISOCEL, vous n’êtes pas sans savoir que votre dirigeant a annoncé publiquement en novembre 2015 la signature d’un contrat identique avec la SBEE et a déjà déployé ses équipements sur les poteaux de la SBEE. La preuve existe et vous le savez.
4. Il est dit que CANALBOX BENIN dispose d’un monopole pour le déploiement de la fibre optique jusqu’à l’abonné et que l’ARCEP-BENIN l’aurait refusé aux autres : c’est faux
La loi du 9 juillet 2014 relative aux communications électroniques interdit les régimes d’exclusivité et introduit le principe de neutralité technologique. Ainsi, tous les FAI disposant d’une licence FAI au Bénin – y compris ISOCEL et BENIN TELECOMS – peuvent déployer des réseaux d’accès à Internet dans la technologie qu’ils souhaitent, y compris en FTTH. Seul le déploiement de réseaux de transports intra ou inter urbain en fibre optique est toujours réservé à BENIN TELECOMS INFRASTRUCTURES. Ainsi, l’opérateur d’infrastructures national est à ce jour le seul à bénéficier d’un monopole au Bénin.
5. Il est dit que les conditions d’autorisation d’installation de CANALBOX dépassent tout entendement : c’est une accusation gratuite.
Les procédures d’autorisation suivies par l’autorité de régulation (ARCEP-BENIN) sont celles prescrites par les textes réglementaires en vigueur au Benin. Est-ce le cas de tous les FAI ? Ont-ils remplis les obligations de leur cahier des charges comme l’a fait CANALBOX BENIN ? Ont-ils payé leurs redevances à l’ARCEP-BENIN et les taxes applicables comme CANALBOX BENIN l’a fait ? Je vous invite à interroger les autorités sur les vraies questions concernant la pérennité de vos entreprises plutôt que de vous en prendre à vos concurrents sous de faux prétextes.
Chers syndicalistes, ne soyez plus les dindons de la farce.
Que les autorités ne laissent pas distraire. Responsables à divers niveaux de prise de décision, ne vous laisser pas distraire, ne participez pas à la prise en otage du secteur de l’économie numérique par des Fournisseurs d’Accès Internet qui ne font aucun effort d’investissement pour proposer au peuple des solutions internet haut débit stables, fiable et à moindre coût.
L’objectif principal de ces soutiens est de faire de la diversion ; pour vous en convaincre, auditez les comptes de votre entreprise (BTI) et vous constaterez les dettes colossales que ces sociétés privés amies ont à l’endroit de votre structure.
Imaginez monsieur les syndicalistes pourquoi vos dirigeants ne font pas l’effort de recouvrer ces dettes (170 millions pour certains, 200 millions pour un autre, un milliard 700 millions pour encore un autre, un milliard 300 millions pour un autre, 500 millions pour un autre encore, etc. La liste est longue), et préfèrent entretenir des rapports d’amitié avec ces directeurs d’entreprises privées qui manipulent leurs personnels pour distraire l’opinion et détourner votre attention des vrais problèmes qui minent votre société.
Malgré les efforts d’investissement de l’état Béninois dans le secteur, le Bénin progresse mal. CANALBOX BENIN affiche l’ambition de mettre en place un réseau d’accès Internet en fibre optique jusqu’à l’abonné (appelé FTTH) et de proposer des services internet à moindre coût à la population Béninoise, ce qui permettrait dans un proche futur de classer le Bénin parmi les meilleurs pays dans notre zone.
Syndicalistes de Benin Telecoms, ouvrez les yeux et quittez le champs de la manipulation. La sanction des consommateurs pourrait être cinglante.
Propos recueillis par la rédaction