Le Syndicat national des travailleurs du Plan et de la Statistique (Synaplasta) a tenu son 9e Congrès ordinaire, ce jeudi 8 septembre. La présentation des rapports d’activités, la réflexion sur les problèmes de leur ministère et l’élection des membres de leur nouveau bureau exécutif sont entre autres, les points qui ont, mobilisé les congressistes.
«La vraie Rupture, c’est l’impunité zéro pour un nouveau départ. Le Synaplasta exige l’audit du ministère du Plan». Tel est le thème autour duquel le bureau exécutif du Syndicat national des travailleurs du Plan et de la Statistique (Synaplasta) a convié ses militants pour son 9e congrès ordinaire, ce jeudi 8 septembre. Ils sont 13 délégations en provenance de tous les secteurs du ministère du Plan à prendre part aux travaux. Pour Julien Adjinda, secrétaire général du Synaplasta, la cérémonie témoigne non seulement de la vitalité de l’organisation syndicale, mais aussi du respect des textes fondamentaux qui régissent son fonctionnement dans l’esprit de transparence, d’alternance et de démocratie.
Il a su rappeler à ses pairs «le contexte de mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat, caractérisé par la négation des libertés publiques et la gabégie dans la gestion des ressources publiques», dans lequel son mandat s’est déroulé. Et l’une des incidences de cette situation est l’assignation du Synaplasta en justice pour diffamation en avril 2015 par son ministre de tutelle de l’époque, Marcel de Souza. L’affaire toujours pendant devant le Tribunal de première instance de Cotonou sera tranchée le 26 octobre prochain.
«Entre se taire et participer aux festins des princes au pouvoir ou bander les énergies pour s’opposer aux prédateurs de nos intérêts et fossoyeurs de l’économie nationale, nous avons choisi la deuxième option malgré les répressions», affirme fièrement le leader syndical sous les applaudissements nourris de l’assistance. Cela contribue, selon Lucien Glèlè Langanfin représentant du secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), à la manifestation de la justice sociale. «Le Synaplasta a combattu le bon combat», ajoute-t-il dans une ambiance d’auto-exaltation. Concernant les préoccupations de l’heure, il invite le syndicat en congrès à s’armer de vigilance face aux actions du nouveau gouvernement – le régime de la Rupture – dont «certaines nominations frisent une continuité subtile» aux dires de Julien Adjinda. «Nous fustigeons la lenteur dans l’organisation des audits dans tous les services publics, y compris notre ministère», soutient-il.
Le congrès a également été l’occasion de renouveler les membres du bureau exécutif du Synaplasta. Et, c’est Sabirou Aliou, secrétaire général adjoint de l’équipe sortante qui a été porté à la tête du syndicat.
Mariama Baba Moussa, représentant le ministre d’Etat chargé du Plan a procédé à l’ouverture des travaux. En reconnaissant le Synaplasta comme un partenaire indispensable dans l’atteinte des objectifs de ce ministère stratégique, elle a délivré un message de dialogue social et de concertation fructueuse. Elle a rassuré par ailleurs de la disponibilité du ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, à trouver avec le Synaplasta, des solutions aux éventuels problèmes qui pourraient se poser.
Miguel GODONOU (Stag)