Erik Hersman a grandi et vécu au Soudan puis au Kenya, où il a accompli une partie de ses études. Après avoir été à l’origine de la plate-forme Ushahidi puis de la création de la plus célèbre plateforme technologique de Nairobi, le iHub, Erik Hersman et ses cofondateurs créeront en 2012 la start-up technologique kényane BRCK. Une jeune pousse hardware qui fournit un Internet rapide dans les zones les plus reculées d’Afrique à travers un petit modem portable doté d’une large autonomie.
Après avoir levé 1,2 million de dollars (1 million d’euros) en 2014, puis à nouveau 3 millions de dollars en 2016, il attend de pied ferme l’arrivée en Afrique des champions de la Silicon Valley. Le 1er septembre, lui et son équipe ont reçu la visite surprise de Mark Zuckerberg dans leurs bureaux à Nairobi, situés au second étage du iHub.
Que vous a inspiré la destruction du premier satellite de Facebook, AMOS-6, en pleine visite de Mark Zuckerberg à Nairobi ?
Erik Hersman Aujourd’hui, les immenses sociétés technologiques que sont devenues Facebook et Google considèrent l’Afrique comme le dernier grand espace à connecter. Ils pensent que, pour le conquérir, il faut connecter tous les Africains à Internet. Pour cela, ils déploient des projets futuristes dans le ciel et dans l’espace comme Facebook avec son satellite AMOS-6, malheureusement détruit, ou à travers son nouveau projet de drone solaire Aquila. C’est à peu près la même chose pour Google avec son projet de réseau sans fil diffusé par des ballons dirigeables. Vous avez aussi Elon Musk avec SpaceX qui veut déployer son nouveau projet dit de « constellation de satellites », qui consiste à positionner dans l’atmosphère des milliers de microsatellites qui fourniront Internet. Il s’agit de projets futuristes portés par des entrepreneurs hors norme, dont je respecte la personnalité. Le satellite de Mark Zuckerberg a explosé le jour de sa visite à Nairobi, mais je suis sûr qu’il redoublera d’efforts pour atteindre son objectif.
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