COTONOU -- La communauté musulmane du Bénin va célébrer le lundi 12 septembre prochain, la fête d'Aid-el-Kebir communément appelé Tabaski dans la région d'Afrique de l'Ouest, a-t-on appris jeudi de sources officielles à Cotonou.
Selon un communiqué du ministre béninois du Travail, de la Fonction publique et des Affaires sociales, publié jeudi à Cotonou, le gouvernement béninois a déclaré la journée du lundi 12 septembre prochain, fériée, chômée et payée sur toute l'étendue du territoire national du Bénin en vue de permettre à la population béninoise en général et aux musulmans béninois en particulier, de bien célébrer cette fête religieuse.
"Par le sacrifice du mouton, le jour de l'Aïd El-Kébir, le musulman renouvelle en permanence sa foi et sa soumission à Dieu, le Tout Puissant", a confié à Xinhua, Mohamed Ligali, L'Iman de la mosquée centrale de Cadjèhoun de Cotonou.
A cet effet, d'immenses marchés de vente de moutons s'organisent dans les quartiers périphériques de Cotonou, la capitale économique du Bénin, où des moutons sont déversés sur ses lieux par des dizaines de camions en provenance des pays voisins, notamment du Niger, du Burkina Faso et du Mali.
En effet, sur le site de vente de bétail d'Ekpè, une localité située à environ à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Cotonou, les bétails qui sont exposés sur des hectares de superficie, attendent les clients, notamment du Bénin et du Nigéria, pays voisin de l'Est du Bénin.
Mais sur ce marché de vente de bétail, bien que les prix de vente des moutons soient relativement bas par rapport aux prix de vente des années précédentes, la clientèle n'est pas encore au rendez-vous, à cause de la situation économique.
"Avec la chute de 30%, cette année, du naira, monnaie nigériane, par rapport au dollar, nos clients potentiels, en majorités nigérianes qui inondent nos sites de vente de moutons à l'approche de la célébration de cette fête de la Tabaski, ont préféré cette fois ci, acheter les bêtes chez eux, estimant que les animaux sont plus chers sur les marchés béninois", a expliqué Ousmane Ibrahim, un vendeur de bétail à Ekpè.