Les parents d'élèves expriment leurs inquiétudes quant aux préparatifs de la rentrée des classes prévue dans moins d’un mois, a constaté sur place dimanche, l’ABP dans les rues de Savalou.
La plupart des parents d'élèves disent ne pas disposer pour le moment de moyens financiers pour acheter les fournitures scolaires.
Les parents fonctionnaires quant à eux, espèrent le salaire du mois de septembre pour acheter les premières fournitures indispensables. Ils reconnaissent accuser un peu de retard cette année.
E. Satognon évoque la cherté actuelle de la vie dans le pays, alors même que les salaires n'augmentent pas.
Un autre parent d'élève affirme "attendre les allocations familiales pour acheter les fournitures de ses enfants".
Les parents d'élèves qui sont dans le petit commerce et qui "n’ont encore rien acheté comme fourniture à ce jour" expliquent la situation par "la mévente" qui empêche de s'acquitter de ce devoir parental.
"On va au lieu de travail et retourne le soir les poches vides, que voulez-vous? Nous faisons le plus urgent d'abord en nous disant que la rentrée est encore loin".
Dame Florentine Atchoua, revendeuse déclare que "depuis le 10 août, elle n’a plus encaissé mille francs d'un acheteur".
"Dans ces conditions, poursuit-elle, c'est difficile d'acheter les fournitures à temps. Je suis à la fois le père et la mère de mes trois enfants. Dieu nous aidera à trouver les moyens pour le faire avant la rentrée car c'est très important".
Laure Gbédji, se dit "très inquiète et très soucieuse à la fois, pour n'avoir pas, jusque-là, acheté le moindre cahier".
"Me connaissant, sachant qu'à pareil moment, on apprête déjà tout pour leur rentrée, les enfants sont aussi très tristes. Leur père m’a dit et je sais, qu'il a trop de charges cette année et n’est pas capable de m'envoyer le petit soutien habituel. Je ne sais pas trop comment me débrouiller, moi qui n’aime jamais que l'on sorte mes enfants des cours pour manque de fourniture scolaire ou pour non payement des frais de scolarité", s'est-elle inquiétée.
Les revendeurs de fournitures confirment "une tendance négative". "Les parents prenaient déjà d'assaut nos étalages, à partir du 10 août, l’année dernière. Jusqu’à ce jour, ils ne sortent même pas à compte-goutte, nous les attendons en vain, à longueur de journée", a déclaré Gaël Dagbégnon, revendeur de fournitures scolaires à Savalou.
Devant l'étalage de Cyrille Hounwanou, c'est le même son de cloche avec la seule nuance que lui, "il patiente encore jusqu'au 20 septembre, quand les fonctionnaires auraient perçu leur salaire, pour espérer faire un peu de chiffres d’affaires". Même s'il "reconnaît que l'affluence de cette année n’a rien à voir avec celle des années passées".
La rentrée des classes est prévue au Bénin pour le 3 octobre prochain.