A l’instar de leurs pairs du monde, les fidèles musulmans de Porto-Novo ont aussi célébré lundi 12 septembre la fête de Tabaski. C’est la Place Idi de la mosquée d’Agbokou, comme tous les ans, qui a servi de lieu de ralliement aux officiels conduits par le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy.
La communauté musulmane de la ville de Porto-Novo a une fois encore sacrifié à la tradition de la fête de Tabaski encore appelée fête de mouton ou l’Aïd El Kebir. Ils étaient très nombreux à prendre d’assaut la Place Idi de la mosquée d’Agbokou. Jeunes, vieux, femmes et enfants parés de leurs plus belles tenues, pour assister à la traditionnelle prière consacrée à cette fête. Laquelle intervient en mémoire de Dieu, Allah qui a demandé de sacrifier sur un autel son fils (Ismaël pour les musulmans, Isaac pour les chrétiens et les juifs). Et au moment de passer à l’acte, Dieu a envoyé un mouton par l’entremise de l’Archange Gabriel pour remplacer le fils d’Ibrahim. C’est ainsi que depuis lors, les musulmans sont invités au cours de l’Aïd-el-Kebir à sacrifier un mouton en guise de reconnaissance à Allah pour son geste. Au cours de la prière musulmane présidée par l’imam central de Porto-Novo, Amzat Houzéifath, ce dernier est revenu, dans son sermon, sur cette histoire retracée par le coran. Conformément aux prescriptions de Dieu, il a rappelé l’obéissance que les enfants doivent avoir vis-à-vis de leurs parents. Et selon le muezzin, cette obéissance est établie par Dieu lui-même. L’imam Amzath Houzéifath a, par ailleurs, demandé aux jeunes musulmans de Porto-Novo d’éviter des comportements déviants tels que la consommation du tabac, de l’alcool et autres pratiques qui les éloignent de Dieu.
Après la prière musulmane et le sermon, l'imam a procédé à l’immolation symbolique sur place de quelques moutons. Ce n’est qu’après cette immolation que les fidèles musulmans qui en ont les moyens sont autorisés à tuer aussi leurs moutons chez eux en signe de reconnaissance à Allah. Parlant justement de ce rituel, le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy, tirant leçon de ses constats par le passé, a invité les fidèles musulmans à attendre d’abord que l’imam central de la ville donne le top depuis la Place Idi avant de commencer à égorger leurs moutons. Et ceci comme le prescrit Dieu lui-même. Car, selon lui, c’est un désordre qui s’observe sur le terrain dans l’accomplissement du rituel de l’immolation du mouton où certains fidèles sans attendre le quitus du chef religieux central passent à l’acte. Présente aussi à la cérémonie de prière, la 1ère adjointe au maire de Porto-Novo, Jocelyne Zinsou, représentant le maire en mission à l’étranger, a adressé un message de paix et souhaité bonne fête à l’endroit de toute la communauté musulmane de la ville capitale?
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau